Betty Seroussi, co-présidente de la French Tech Côte d'Azur et fondatrice de l'entreprise Travel Planet, a démissionné de ses fonctions au sein de l'association. Cette décision intervient quelques jours après sa mise en examen pour des faits présumés d'« escroquerie », d'« abus de bien social » et de « blanchiment » liés à ses activités professionnelles.
Le conseil d'administration de l'association a accepté sa démission le 7 octobre, précisant que cette mesure visait à préserver la sérénité de l'organisation. Élodie Bondi, jusqu'alors co-présidente, assurera seule la direction de la structure en attendant le renouvellement de la gouvernance prévu en 2025.
Points Clés
- Betty Seroussi a démissionné de son poste de co-présidente de la French Tech Côte d'Azur.
- Cette décision fait suite à sa mise en examen pour des motifs financiers graves.
- L'association a accepté la démission pour protéger son intégrité et poursuivre ses missions.
- Élodie Bondi devient l'unique présidente jusqu'au renouvellement du conseil d'administration en novembre 2025.
Une démission dans un contexte judiciaire
La nouvelle a été officialisée par un communiqué de presse le 7 octobre. Betty Seroussi a présenté sa démission la veille, une démarche rapidement acceptée par le conseil d'administration de la French Tech Côte d'Azur. Cette décision n'est pas une surprise, survenant dans le sillage d'une procédure judiciaire qui a secoué l'écosystème technologique local.
La semaine précédente, la dirigeante d'entreprise a été placée en garde à vue avant d'être mise en examen pour plusieurs chefs d'accusation graves : « escroquerie », « abus de bien social » et « blanchiment ». Ces accusations concernent exclusivement la gestion de son entreprise, Travel Planet, et sont sans lien direct avec ses fonctions bénévoles au sein de l'association.
Dans sa communication officielle, l'association a souligné que cette décision avait été prise « en concertation » avec l'intéressée. L'objectif principal est de « préserver la sérénité et l’intégrité des travaux de l’association dans un contexte sensible ».
Le rôle de la French Tech Côte d'Azur
La French Tech est un label gouvernemental accordé à des écosystèmes de startups dynamiques. La French Tech Côte d'Azur est l'association qui anime cet écosystème sur le territoire, de Menton à Cannes. Sa mission est de fédérer les entreprises innovantes, de favoriser leur croissance et de promouvoir l'attractivité de la région auprès des talents et des investisseurs.
La position officielle de l'association
Face à cette situation délicate, le conseil d'administration de la French Tech Côte d'Azur a tenu à clarifier sa position. L'association a insisté sur un principe fondamental : la distinction nette entre les activités professionnelles de ses membres et leur engagement bénévole.
« Le Conseil d’administration souhaite exprimer sa position avec clarté et responsabilité en rappelant que notre association, indépendante et à but non lucratif, distingue strictement les activités professionnelles de ses membres de leur engagement bénévole. »
Cette déclaration vise à rassurer les membres et les partenaires sur la continuité des actions de l'association. L'organisation a réaffirmé son engagement à poursuivre ses missions « avec rigueur et engagement au service de nos membres et de l’écosystème ».
Le communiqué précise également que l'association continuera de privilégier les « dynamiques collectives », un message destiné à maintenir la cohésion au sein de la communauté technologique azuréenne malgré les turbulences actuelles.
Une nouvelle gouvernance pour l'avenir
Avec le départ de Betty Seroussi, la gouvernance de la French Tech Côte d'Azur est réorganisée. Élodie Bondi, qui partageait la présidence depuis fin 2023, prend désormais seule les rênes de l'association. Elle devient l'unique présidente et le principal point de contact pour toutes les questions relatives à la direction de la structure.
Qui est Élodie Bondi ?
Élodie Bondi est une figure bien connue de l'écosystème local. Co-fondatrice de la startup iPepper, elle possède une solide expérience dans le domaine de la technologie et de l'entrepreneuriat. Son parcours lui confère la légitimité nécessaire pour diriger l'association durant cette période de transition.
Cette nouvelle configuration est temporaire. Le mandat actuel du conseil d'administration doit s'achever en novembre 2025, date à laquelle une nouvelle gouvernance sera élue. Ce calendrier, déjà établi, offre un cadre stable pour l'avenir de l'association.
Un retrait de candidature antérieur
Il est à noter que Betty Seroussi avait déjà fait un pas de côté concernant l'avenir de sa présidence. Alors qu'elle avait un temps envisagé de se présenter pour un second mandat, elle avait retiré sa candidature il y a plusieurs semaines, bien avant le début de l'affaire judiciaire.
Quel impact pour l'écosystème technologique azuréen ?
Cette affaire soulève des questions sur l'impact potentiel pour l'image de la French Tech Côte d'Azur. Cependant, la réaction rapide et transparente de l'association semble avoir été conçue pour limiter les retombées négatives. En séparant clairement les démêlés judiciaires d'une de ses dirigeantes de la mission collective, l'organisation cherche à protéger sa réputation et celle de ses plus de 400 membres.
Les acteurs de l'écosystème observent la situation avec attention. La priorité pour la nouvelle présidente sera de maintenir la confiance des entrepreneurs, des investisseurs et des partenaires institutionnels. L'enjeu est de démontrer que la structure est résiliente et que sa mission de soutien à l'innovation sur la Côte d'Azur n'est pas remise en cause.
Le calendrier des événements à venir, incluant des rencontres, des ateliers et des programmes d'accompagnement pour les startups, sera un indicateur clé de la capacité de l'association à surmonter cette crise de gouvernance.