Une opération de gendarmerie de grande envergure, baptisée "Dame Blanche", a conduit au démantèlement d'un important réseau de trafic de stupéfiants dans le secteur de Carros, près de Nice. Cinq individus ont été interpellés le lundi 8 septembre 2025 après plusieurs mois d'une enquête minutieuse menée par la brigade de recherches de Nice.
Les perquisitions ont permis la saisie de quantités significatives de cocaïne et de cannabis, ainsi que de plus de 64 000 euros et plusieurs véhicules de luxe. Le procureur de la République de Grasse a confirmé que des suites judiciaires rapides ont été engagées, menant à des condamnations et à un placement en détention provisoire pour le principal suspect.
Les points clés de l'affaire
- Cinq personnes interpellées dans le cadre du démantèlement d'un réseau de trafic de drogues à Carros.
- Saisie d'importantes quantités de cocaïne et de cannabis.
- Plus de 64 000 euros et trois véhicules de luxe confisqués.
- Le principal suspect, récidiviste, a été placé en détention provisoire en attente de son jugement.
- Quatre autres suspects ont accepté des peines allant jusqu'à 24 mois de prison avec sursis.
L'Opération "Dame Blanche" : aboutissement d'une longue enquête
Le lundi 8 septembre 2025, les forces de l'ordre ont mis un terme aux activités d'un réseau de trafic de stupéfiants bien implanté dans les Alpes-Maritimes. L'intervention, menée par les gendarmes de la brigade de recherches de Nice, a permis l'arrestation simultanée de cinq personnes soupçonnées d'être impliquées à divers degrés dans ce trafic.
Cette opération est le fruit d'un travail d'investigation de longue haleine. Pendant plusieurs mois, les enquêteurs ont accumulé des preuves, surveillé les agissements des suspects et cartographié l'organisation du réseau pour pouvoir intervenir au moment opportun et démanteler l'ensemble de la structure.
Des perquisitions fructueuses
Suite aux interpellations, des perquisitions ont été effectuées aux domiciles des mis en cause. Selon le communiqué du parquet de Grasse diffusé le 16 septembre, ces fouilles se sont révélées particulièrement concluantes.
Les gendarmes ont découvert d'importantes quantités de cocaïne et de cannabis, dont le poids exact n'a pas été communiqué mais qui confirme l'ampleur du trafic. La nature des drogues saisies, notamment la cocaïne surnommée "dame blanche", a donné son nom à l'opération.
Des avoirs criminels significatifs saisis
Au-delà des produits stupéfiants, les enquêteurs se sont attaqués au patrimoine des trafiquants. Plus de 64 000 euros ont été saisis directement sur les comptes bancaires du principal organisateur du réseau. De plus, plusieurs véhicules haut de gamme ont été confisqués, illustrant le train de vie financé par cette activité illégale :
- Une Porsche Cayenne
- Une Audi S3
- Un scooter Tmax de grosse cylindrée
Des réponses judiciaires rapides et fermes
La phase judiciaire de l'affaire s'est déroulée rapidement après la fin des gardes à vue. Le parquet de Grasse a souligné que les cinq personnes interpellées ont été déférées devant la justice pour répondre de leurs actes.
"À l'issue de leur garde à vue, toutes les personnes ont été déférées. Quatre ont accepté la peine qui leur a été proposée par le ministère public, la plus importante ayant été de 24 mois d’emprisonnement avec sursis."
Cette procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) a permis de juger rapidement quatre des cinq suspects. Ces derniers ont reconnu leur implication et ont accepté les peines proposées, évitant ainsi un procès plus long.
Le principal suspect placé en détention
Le sort du cinquième individu, considéré comme la tête du réseau, a été différent. En raison de son implication majeure et de son statut de récidiviste légal, le parquet a requis son placement en détention provisoire. Cette demande a été acceptée par le juge des libertés et de la détention.
L'homme a donc été incarcéré dans l'attente de son jugement, qui a été fixé au 19 novembre 2025. Il devra répondre de l'ensemble des faits qui lui sont reprochés devant le tribunal correctionnel.
Le délit de non-justification de ressources
En parallèle des accusations de trafic de stupéfiants, des enquêtes incidentes ont été ouvertes pour "blanchiment" et "non-justification de ressources". Ce dernier délit permet de poursuivre une personne qui ne peut justifier l'origine de son train de vie (véhicules de luxe, argent liquide) alors qu'elle est en relation habituelle avec des auteurs d'infractions graves. C'est un outil juridique puissant pour lutter contre l'économie souterraine générée par les trafics.
La lutte contre le trafic de drogue dans la région
Le démantèlement de ce réseau à Carros s'inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre le trafic de stupéfiants sur la Côte d'Azur. Les forces de l'ordre mènent régulièrement des opérations visant à perturber les points de deal et à démanteler les structures organisées qui les alimentent.
Ces réseaux ne se contentent pas de vendre de la drogue ; ils génèrent souvent une économie parallèle et peuvent être à l'origine de violences et d'une dégradation du cadre de vie pour les habitants. Les enquêtes patrimoniales, comme celle menée ici avec la saisie des véhicules et de l'argent, sont devenues un axe prioritaire. L'objectif est de frapper les trafiquants au portefeuille pour rendre leur activité moins lucrative et plus risquée.
Le succès de l'opération "Dame Blanche" démontre la détermination des autorités à combattre ce fléau. Le travail patient des enquêteurs de la brigade de recherches de Nice a permis de retirer de la circulation des produits dangereux et de traduire en justice les responsables d'un trafic qui gangrène le tissu social local.
