Une semaine après la chute mortelle de son fils de 22 ans depuis le parking du centre commercial Cap 3000, une mère de Saint-Laurent-du-Var refuse de croire à la thèse du suicide. Plongée dans une douleur immense, elle lance un appel public à témoins pour reconstituer les dernières heures de son fils, Aaron, et comprendre les circonstances exactes de ce drame survenu le vendredi 19 septembre.
L'enquête, confiée au commissariat de Cagnes-sur-Mer, est en cours pour déterminer les causes de la mort. Face à ce qu'elle décrit comme des zones d'ombre, la mère espère que des témoignages pourront apporter des réponses cruciales.
Les points essentiels
- Un jeune homme de 22 ans, Aaron, est décédé après une chute de 15 mètres à Cap 3000 le 19 septembre.
- Sa mère, Panyia, conteste la thèse initiale du suicide et recherche activement des témoins.
- Une enquête officielle pour "recherche des causes de la mort" est menée par la police de Cagnes-sur-Mer.
- La famille demande à toute personne ayant vu Aaron au centre commercial les 18 et 19 septembre de la contacter.
Un drame et une enquête en cours
Le vendredi 19 septembre en début de soirée, la vie de Panyia a basculé. Son fils unique, Aaron, âgé de 22 ans, a fait une chute de 15 mètres depuis le parking du centre commercial Cap 3000. Malgré l'intervention rapide des sapeurs-pompiers et leurs tentatives de réanimation, le jeune homme n'a pas survécu.
Les premiers éléments de l'enquête, notamment l'analyse des images de vidéosurveillance, ont orienté les investigations vers l'hypothèse d'un acte volontaire. Cependant, cette conclusion est fermement rejetée par sa mère, qui ne peut imaginer un tel geste de la part de son fils.
Le commissariat de Cagnes-sur-Mer a ouvert une enquête officielle pour "recherche des causes de la mort". Cette procédure vise à éclaircir toutes les circonstances entourant le décès, sans écarter aucune piste. Une autopsie a été ordonnée par les autorités, une étape jugée nécessaire compte tenu du jeune âge de la victime et des interrogations soulevées par sa mort.
Une attente insupportable pour la famille
Pour Panyia, l'attente est une épreuve supplémentaire. Plusieurs jours après le drame, elle n'avait toujours pas été autorisée à voir le corps de son fils. "On m'a dit que le médecin allait passer et que je pourrai voir le corps", a-t-elle confié. "Mais il l'a vu mardi, et moi toujours pas. Alors je me dis : c'est pas vrai ! Si ça se trouve, ce n'est pas mon fils ?"
Cette situation prolonge l'incertitude et la douleur de la famille, qui attend désormais les résultats de l'examen médico-légal. Les conclusions de l'autopsie seront déterminantes pour orienter la suite des investigations policières.
Le portrait d'un jeune homme tourné vers l'avenir
Loin de l'image d'une personne en détresse, Panyia décrit un fils "toujours joyeux" et optimiste. "Il prenait les choses à la rigolade. Il était simple et très généreux", explique-t-elle. Elle se souvient de leur complicité et de leurs discussions ouvertes sur tous les sujets.
Une recherche d'emploi active
Aaron était titulaire d'un baccalauréat professionnel dans le domaine des métiers de l'électricité (Bac pro Mélec). Arrivé en fin de droits au chômage, il était activement à la recherche d'un emploi. Selon sa mère, il avait passé les deux jours précédant sa mort à Cap 3000, probablement pour déposer des CV et chercher du travail.
Le jeune homme, né à Nice et diplômé du lycée des Eucalyptus, avait déjà eu des expériences professionnelles, notamment chez Lidl. Il nourrissait des projets concrets pour son avenir. "Il se voyait ascensoriste", précise sa mère. Ensemble, ils planifiaient même leurs prochaines vacances et envisageaient de louer un chalet.
"On est super complices. On parle de tout. Il me l'aurait dit…"
Cette vision d'un jeune homme plein de projets rend la thèse du suicide incompréhensible pour ses proches. Pour eux, un élément extérieur a dû jouer un rôle dans ce drame.
L'appel à témoins pour retracer ses derniers jours
Face à son incompréhension et à sa douleur, Panyia a décidé d'agir. Elle a utilisé les réseaux sociaux pour lancer un appel à l'aide, espérant que des témoins pourront éclairer les dernières 48 heures de la vie d'Aaron. Son message a été largement partagé, relayant une quête de vérité poignante.
"Si vous l'avez croisé à Cap 3000 le jeudi 18 septembre entre 9 h 30 et 17 h 45 environ, et/ou le vendredi de 9 h 30 à 18 h 55, s'il vous plaît contactez-nous", écrit-elle sur sa page Facebook, Sakina Lina Kwang.
Informations recherchées par la famille
- Jeudi 18 septembre : Toute observation d'Aaron à Cap 3000 entre 9h30 et 17h45.
- Vendredi 19 septembre : Toute information sur sa présence entre 9h30 et 18h55, heure approximative de sa chute.
- Témoin clé : La famille cherche notamment à identifier une femme qu'Aaron aurait aidée à faire entrer un vélo dans un ascenseur.
Chaque détail, chaque rencontre, chaque conversation pourrait être un élément crucial pour l'enquête et pour aider la famille à faire son deuil. "Nous avons besoin d'infos pour retracer ses deux dernières journées", insiste la mère endeuillée.
Comment aider ?
Toute personne disposant d'informations, même si elles semblent anodines, est invitée à contacter la famille via la page Facebook mentionnée ou à se rapprocher directement du commissariat de police de Cagnes-sur-Mer en charge de l'enquête.
Cet appel à la solidarité est le dernier espoir d'une mère qui cherche des réponses. Elle refuse de se résigner au silence et se bat pour connaître la vérité sur la mort de son fils. Pour elle, comprendre n'effacera pas la douleur, mais cela pourrait permettre de rendre justice à la mémoire d'Aaron.