L'écosystème technologique azuréen traverse une période de transition suite à la démission de Betty Seroussi de son poste de coprésidente de la French Tech Côte d’Azur. Cette décision intervient après sa mise en examen pour des faits présumés d'« escroquerie », d'« abus de bien social » et de « blanchiment » liés à son entreprise, Travel Planet.
L'association, qui fédère les acteurs de l'innovation sur le territoire, a rapidement réagi pour assurer la continuité de ses missions et préserver son image. Élodie Bondi, jusqu'alors coprésidente, assure désormais seule la direction par intérim.
Points Clés
- Betty Seroussi a démissionné de la coprésidence de la French Tech Côte d’Azur.
- Cette démission fait suite à sa mise en examen pour des faits graves liés à la gestion de sa société.
- Élodie Bondi, l'autre coprésidente, assure la continuité et affirme que l'association reste solide.
- L'intégrité de l'association est protégée car les présidents ne gèrent pas les comptes.
- De nouvelles élections pour la gouvernance sont prévues en novembre.
Une mise en examen aux lourdes conséquences
Au début du mois d'octobre, une procédure judiciaire a été engagée contre Betty Seroussi, une figure de l'entrepreneuriat à Sophia Antipolis. Les chefs d'accusation sont sérieux et concernent la gestion de son entreprise Travel Planet, spécialisée dans les voyages d'affaires.
Les faits présumés qui lui sont reprochés ont conduit à sa mise en examen, une étape clé de l'instruction judiciaire. Cette situation a rendu sa position au sein de la French Tech Côte d’Azur intenable, l'obligeant à se retirer de ses fonctions représentatives pour se concentrer sur sa défense.
Les chefs d'accusation
Betty Seroussi est mise en examen pour trois motifs principaux :
- Escroquerie : Acte de tromperie visant à obtenir un bien, un service ou de l'argent.
- Abus de bien social : Utilisation des biens d'une entreprise à des fins personnelles, contraire à l'intérêt de celle-ci.
- Blanchiment : Dissimulation de l'origine de fonds obtenus illégalement.
La démission, une étape inévitable
Face à la gravité des accusations, la démission de Betty Seroussi a été immédiate. Élodie Bondi, dirigeante de la société niçoise Qualisteo et désormais seule présidente, a souligné le caractère nécessaire de cette décision.
« Avec les annonces de la mise en examen de Betty Seroussi, il était important qu’elle démissionne de son mandat, de façon à rassurer nos adhérents », a-t-elle déclaré.
Elle a également précisé que l'association aurait agi si cette démission n'avait pas eu lieu. « Si elle n’avait pas démissionné, nous l’aurions révoquée », a-t-elle affirmé, montrant la détermination du conseil d'administration à protéger l'institution.
La French Tech Côte d'Azur assure sa stabilité
Malgré cette turbulence au sommet de sa gouvernance, l'association a rapidement pris des mesures pour rassurer son écosystème et ses partenaires. La direction a insisté sur la séparation stricte entre les affaires personnelles d'un dirigeant et le fonctionnement de la structure.
Qu'est-ce que la French Tech Côte d’Azur ?
La French Tech Côte d’Azur est une association qui a pour mission de fédérer, d'animer et de promouvoir l'écosystème des startups et de l'innovation sur le territoire des Alpes-Maritimes. Elle regroupe plusieurs entités majeures comme Cannes is Up, Nice Start(s)Up, le Club des Entrepreneurs de Grasse et Telecom Valley, représentant des centaines d'entreprises technologiques.
La confiance des partenaires maintenue
La direction a dû faire face aux interrogations légitimes de ses partenaires. Une communication transparente a été mise en place pour expliquer la situation et dissocier l'association des démêlés judiciaires de son ex-coprésidente.
Cette approche semble avoir porté ses fruits. « Nous avons dû expliquer la situation à l’un de nos partenaires, ce qui est normal. Et le partenariat a été renouvelé », confie une source interne à l'association. Ce renouvellement est un signal fort de la confiance maintenue envers l'institution.
Un point crucial a été rappelé : les présidents d'association ne sont pas impliqués dans la gestion financière quotidienne des comptes, ce qui garantit l'intégrité des fonds et des opérations de la French Tech Côte d'Azur.
L'avenir de la gouvernance en question
Cette crise intervient à quelques semaines d'une échéance importante pour l'association. Les élections pour le renouvellement du conseil d'administration et de la présidence sont prévues pour le mois de novembre.
Vers un maintien de la coprésidence
Le modèle de gouvernance partagée, incarné par le duo Bondi-Seroussi, avait été mis en place pour représenter la diversité de l'écosystème azuréen. Malgré les événements récents, ce modèle n'est pas remis en cause.
Élodie Bondi a exprimé son souhait de voir ce système perdurer. Selon elle, la coprésidence « a du sens » pour une structure qui couvre un territoire aussi vaste et dynamique. Il est donc probable que l'association se dirige vers l'élection d'un nouveau binôme pour piloter ses actions futures.
La mission de la French Tech Côte d’Azur reste inchangée : soutenir la croissance des startups, attirer les talents et faire rayonner l'innovation de la Côte d'Azur. L'équipe en place se concentre désormais sur la préparation des prochaines élections et la poursuite de ses missions stratégiques pour l'écosystème local.