Un homme de 43 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice à une peine de douze mois de prison ferme. Cette décision fait suite à une violente altercation survenue à l'aéroport de Nice-Côte d'Azur, où il a résisté à son expulsion vers la Tunisie, allant jusqu'à agresser un policier.
L'incident, qui s'est déroulé le samedi 11 octobre 2025, a culminé par le refus du commandant de bord de faire décoller l'avion, contraignant les autorités à annuler la procédure de reconduite à la frontière.
Les points clés de l'affaire
- Un homme de 43 ans a été condamné à 12 mois de prison ferme et une interdiction définitive du territoire.
- Il a agressé un policier en lui donnant un coup de tête lors de sa tentative d'expulsion.
- Le pilote de l'avion a refusé de décoller pour des raisons de sécurité, faisant échouer la procédure.
- L'homme était déjà sous le coup d'une interdiction de territoire de dix ans suite à une condamnation pour violences conjugales.
Contexte d'une expulsion programmée
L'individu, un ressortissant tunisien de 43 ans, se trouvait en fin de peine de prison. Il avait été condamné précédemment pour des faits de violences conjugales, une condamnation assortie d'une interdiction de séjour sur le territoire français pour une durée de dix ans.
Le samedi 11 octobre 2025, des policiers se sont présentés à sa cellule pour lui notifier l'exécution de cette mesure. Ils l'ont ensuite escorté jusqu'à l'aéroport de Nice en vue de son embarquement sur un vol commercial à destination de la Tunisie.
Une mesure administrative appliquée
La reconduite à la frontière est une procédure administrative qui vise à éloigner un étranger en situation irrégulière ou dont la présence constitue une menace pour l'ordre public. Dans ce cas précis, elle faisait suite à une décision de justice.
Une rébellion violente à l'aéroport
Au moment de monter à bord de l'avion, la situation a dégénéré. L'homme a manifesté une opposition farouche à son expulsion. Selon les informations rapportées, il est devenu extrêmement agité et violent envers les forces de l'ordre qui l'encadraient.
Dans la passerelle d'embarquement, il a asséné un violent coup de tête à l'un des policiers et a également tenté de le mordre. L'agression a provoqué une situation de chaos et a immédiatement alerté le personnel de bord et le commandant de l'appareil.
Le rôle du commandant de bord
Le commandant de bord est le seul maître à bord de son appareil. Il est responsable de la sécurité du vol, de l'équipage et des passagers. Face à un passager jugé perturbateur ou dangereux, il a l'autorité de refuser son embarquement ou, comme dans ce cas, de refuser de décoller tant que la personne n'a pas été débarquée.
Le pilote refuse de décoller
Informé de l'altercation et de l'état d'agitation du passager, le commandant de bord a pris une décision ferme. Invoquant des raisons de sécurité pour les autres passagers et l'équipage, il a refusé de procéder au décollage tant que l'homme serait présent dans l'avion.
Cette décision est conforme aux réglementations internationales de l'aviation civile. La sécurité d'un vol ne peut être compromise par le comportement d'un seul individu. Les policiers ont donc été contraints de faire descendre l'homme de l'avion et de le ramener en garde à vue, annulant de fait la procédure d'expulsion.
Comparution immédiate et condamnation
Présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nice ce lundi 13 octobre 2025, l'homme a dû répondre de plusieurs chefs d'accusation :
- Violences sur personne dépositaire de l'autorité publique
- Outrage et rébellion
- Soustraction à l'exécution d'une mesure de reconduite à la frontière
Les chiffres de la condamnation
12 mois de prison ferme : La peine prononcée par le tribunal.
Interdiction définitive : L'interdiction de territoire de 10 ans a été transformée en interdiction définitive.
Indemnisation : Le prévenu devra verser des dommages et intérêts aux policiers agressés.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a prononcé une peine sévère. L'homme a été condamné à douze mois de prison ferme. De plus, son interdiction de territoire, initialement fixée à dix ans, a été transformée en une interdiction définitive du territoire national.
Enfin, il a été condamné à indemniser les policiers victimes de son agression. À l'issue de sa nouvelle peine, il fera de nouveau l'objet d'une procédure d'expulsion vers la Tunisie.