Un incident potentiellement catastrophique a été évité de justesse à l'aéroport de Nice-Côte d'Azur dans la soirée du dimanche 21 septembre 2025. Un Airbus A320 de la compagnie Nouvelair, en phase d'atterrissage, a dû effectuer une manœuvre d'urgence pour ne pas percuter un autre A320 de la compagnie easyJet, qui se préparait au décollage sur la même piste.
L'événement, survenu vers 23h30, a conduit à l'annulation du vol easyJet et à l'ouverture d'une enquête par les autorités compétentes pour déterminer les causes exactes de cette situation critique.
Les points clés de l'incident
- Un avion Nouvelair en provenance de Tunis a failli heurter un avion easyJet à destination de Nantes.
- Le pilote de Nouvelair a réalisé une manœuvre de "remise de gaz" pour éviter la collision.
- L'incident s'est produit dimanche 21 septembre 2025 vers 23h30 sur le tarmac de l'aéroport de Nice.
- Le vol easyJet a été annulé et une enquête officielle a été lancée pour clarifier les responsabilités.
Déroulement des faits sur le tarmac niçois
Dans la nuit de dimanche, le vol EJU4706 de la compagnie easyJet se préparait pour son départ vers Nantes. L'appareil, un Airbus A320, avait quitté son point de stationnement au Terminal 2 et se positionnait en bout de piste, prêt pour la phase de décollage.
C'est à ce moment précis, aux alentours de 23h30, que l'équipage de l'avion easyJet a été confronté à une situation d'extrême urgence. Un autre avion, le vol BJ586 de Nouvelair en provenance de Tunis, est apparu en approche finale, se dirigeant droit sur eux.
Qu'est-ce qu'une "remise de gaz" ?
La "remise de gaz" (ou "go-around" en anglais) est une procédure de sécurité standard dans l'aviation. Elle consiste pour un avion en phase d'atterrissage à interrompre son approche, à remettre la pleine puissance des moteurs et à reprendre de l'altitude. Cette manœuvre est déclenchée par les pilotes ou la tour de contrôle si les conditions de sécurité pour l'atterrissage ne sont pas réunies (piste non dégagée, conditions météo, problème technique).
Selon les données de suivi de vol disponibles, l'avion de Nouvelair était sur le point de se poser lorsque ses pilotes ont initié la manœuvre salvatrice. L'appareil a repris de l'altitude pour effectuer un nouveau tour de piste avant de pouvoir atterrir en toute sécurité quelques minutes plus tard.
Une collision évitée à quelques mètres près
La proximité entre les deux appareils a été particulièrement faible, créant une situation de grand danger. Un témoignage recueilli auprès d'une personne présente sur les lieux fait état d'un passage extrêmement rapproché.
Selon cette source, l'avion de Nouvelair serait passé à seulement "3 mètres au-dessus" de l'appareil d'easyJet, provoquant une forte secousse ressentie par les passagers à bord de l'avion au sol.
La direction de l'aéroport de Nice a confirmé la nature de l'incident. Dans une communication officielle, elle a précisé : "Un avion Nouvel Air à l’atterrissage a remis les gaz pour éviter" de heurter l'avion de la compagnie concurrente. Cette action rapide du pilote de Nouvelair a été décisive pour empêcher un accident majeur.
Deux Airbus A320 impliqués
Les deux appareils impliqués dans cet incident sont des Airbus A320, l'un des modèles d'avions moyen-courriers les plus utilisés au monde. Un A320 peut transporter entre 150 et 180 passagers, ce qui souligne la gravité potentielle de l'événement si la collision n'avait pas été évitée.
Les conséquences immédiates et l'ouverture d'une enquête
Suite à cet événement traumatisant, le commandant de bord du vol easyJet, décrit comme très choqué, aurait pris la décision de ne pas effectuer le décollage. La sécurité et l'état psychologique de l'équipage et des passagers étaient prioritaires.
Annulation du vol et prise en charge des passagers
L'Airbus A320 d'easyJet a été ramené à son point de stationnement initial au Terminal 2 aux alentours de 23h45. L'aéroport a confirmé que "le vol a été annulé". Les passagers, également bouleversés par la situation, ont été débarqués et pris en charge par la compagnie.
Leur voyage vers Nantes a été reprogrammé. Ils devaient finalement s'envoler le lendemain, lundi 22 septembre, en début d'après-midi, soit plus de 12 heures après l'heure de départ initiale.
Une enquête pour déterminer les causes
Une enquête a été immédiatement ouverte pour faire toute la lumière sur les circonstances de cet incident grave. Les enquêteurs devront déterminer la chaîne des événements et les responsabilités de chaque partie, incluant les équipages et le contrôle aérien.
La communication de l'aéroport de Nice a avancé une première hypothèse, tout en restant prudente : "Une enquête va être menée pour déterminer les causes. Mais il semblerait que le pilote Nouvel Air ait commis une erreur."
Les conditions météorologiques, marquées par des orages sur la Côte d'Azur à ce moment-là, seront également analysées pour voir si elles ont pu jouer un rôle. Cependant, la piste d'une erreur humaine est actuellement privilégiée par les premières observations.