Une opération d'expulsion de squatteurs dans un immeuble de la rue Dante à Nice a pris une tournure inattendue ce lundi matin. La découverte d'une note manuscrite affirmant que l'appartement était piégé a contraint les forces de l'ordre à déployer un important dispositif de sécurité, incluant une équipe de déminage.
L'intervention, initialement prévue pour libérer un bien occupé illégalement, s'est transformée en une situation de haute tension, paralysant une partie du quartier pendant plusieurs heures.
Ce que nous savons
- Une expulsion de squat rue Dante à Nice a été interrompue par une menace de bombe.
- Une note manuscrite indiquant "appartement piégé" a été trouvée sur la porte.
- Une équipe de démineurs a été dépêchée sur les lieux pour évaluer le risque.
- Le propriétaire de l'immeuble et un huissier auraient reçu des menaces de mort.
- La rue a été bouclée et au moins une interpellation a eu lieu.
Déploiement de force en plein cœur de Nice
Ce lundi, aux alentours de 11 heures, les habitants de la rue Dante ont assisté à un déploiement policier inhabituel. De nombreux véhicules de la police nationale et des pompiers ont investi la rue, qui a été rapidement fermée à la circulation pour des raisons de sécurité. L'objectif initial était d'exécuter une décision de justice visant à expulser une quinzaine de personnes qui occupaient illégalement un immeuble.
Accompagnés d'un huissier de justice, les policiers se sont présentés devant la porte du logement concerné. C'est à ce moment que l'opération a basculé. Au lieu de trouver des occupants, ils ont découvert un message simple mais alarmant.
La note qui a tout changé
Une affichette manuscrite, collée sur la porte, portait une inscription sans équivoque : « Ne pas entré, appartement piégé ». La faute d'orthographe n'a en rien diminué le sérieux de la menace pour les forces de l'ordre, qui ont immédiatement appliqué un protocole de sécurité strict.
« Face à une telle menace, aucune précaution n'est superflue. La priorité absolue est de garantir la sécurité de nos agents et des riverains avant de poursuivre toute intervention », a confié une source proche du dossier.
L'opération d'expulsion a été instantanément suspendue, laissant place à une procédure de levée de doute face à un risque potentiel d'engin explosif.
L'intervention des démineurs
Face à la possibilité d'un véritable danger, le commandement policier a sollicité l'intervention d'une équipe spécialisée dans la neutralisation d'engins explosifs. Les démineurs sont arrivés sur place pour inspecter les lieux et déterminer si la menace était réelle ou s'il s'agissait d'un acte d'intimidation.
Pendant que les spécialistes se préparaient, le périmètre de sécurité a été maintenu, créant une attente palpable dans le quartier. L'objectif était clair : s'assurer que ni les policiers, ni l'huissier, ni le propriétaire ne couraient le moindre risque en pénétrant dans les lieux.
Un protocole de sécurité rigoureux
La procédure de « levée de doute » est une étape obligatoire en cas de suspicion d'engin explosif. Elle implique l'intervention d'experts pour inspecter et sécuriser une zone avant toute autre action. Cette mesure vise à prévenir tout accident et à protéger les vies humaines.
Des témoins sur place ont rapporté avoir vu les forces de l'ordre procéder à au moins une interpellation au cours de l'opération. Les autorités n'ont pas encore confirmé le nombre exact d'arrestations ni leur lien direct avec la menace.
Un contexte de tensions préexistantes
Cette situation critique ne sort pas de nulle part. Selon plusieurs informations, le climat autour de ce squat était déjà particulièrement tendu. Le propriétaire de l'immeuble ainsi que l'huissier en charge du dossier auraient fait l'objet de menaces de mort dans les jours précédant l'expulsion programmée.
Une expulsion annoncée
D'après un riverain, les occupants de l'immeuble n'ignoraient pas l'imminence de leur éviction. Ils auraient reçu un SMS dès le vendredi précédent, les informant de l'intervention des forces de l'ordre prévue ce lundi. Cette information préalable pourrait expliquer la préparation d'une forme de résistance ou d'intimidation.
La présence de cette quinzaine de squatteurs posait des problèmes de sécurité et de salubrité dans le voisinage depuis plusieurs mois. La décision de justice visait à mettre un terme à cette occupation illégale, mais la situation a manifestement dégénéré, passant d'un litige civil à une affaire potentiellement criminelle.
L'enquête devra désormais déterminer l'auteur de la note et la nature exacte de la menace. Les investigations se poursuivent pour faire toute la lumière sur cette affaire qui a semé le trouble dans un quartier habituellement paisible de Nice.





