Après un an et demi de travaux et un investissement de 6,5 millions d'euros, le diocèse de Nice a inauguré sa nouvelle maison diocésaine. Situé au 29 boulevard Franck Pilatte, le bâtiment rénové de l'ancien séminaire regroupe désormais l'ensemble des services pastoraux et des formations des Alpes-Maritimes, marquant une nouvelle étape pour l'Église catholique locale.
Ce projet, en gestation depuis 2009, vise à centraliser les activités diocésaines pour améliorer la synergie et l'efficacité. L'inauguration s'est déroulée le 30 octobre en présence de l'évêque de Nice, Mgr Jean-Philippe Nault, et d'élus locaux.
Les points clés
- Inauguration d'une nouvelle maison diocésaine à Nice après 18 mois de travaux.
- Le projet a coûté 6,5 millions d'euros, financés sur fonds propres par le diocèse.
- Le bâtiment centralise les services pastoraux et les formations pour plus de 60 employés.
- L'avenir des anciens locaux libérés par ce déménagement est encore en cours de réflexion.
Un projet de longue date pour unifier les services
L'idée de regrouper les différents services du diocèse n'est pas nouvelle. Évoquée pour la première fois lors d'un synode en 2009, elle a mis plus d'une décennie à se concrétiser. Le projet a connu une accélération significative au cours des quatre dernières années, aboutissant au lancement des travaux au printemps 2024.
L'objectif principal était de mettre fin à la dispersion des équipes à travers la ville et le département. En réunissant plus de soixante collaborateurs sous un même toit, le diocèse espère favoriser une meilleure communication et une collaboration plus étroite entre les différents départements.
« Ce lieu incarne la vitalité et l’unité de ceux qui y œuvrent pour annoncer l’Évangile. Il facilitera les échanges et la synergie commune », a déclaré Mgr Jean-Philippe Nault, évêque de Nice depuis 2022.
Une rénovation d'envergure
Le chantier a porté sur l'aile Est de l'ancien séminaire, un bâtiment emblématique surplombant l'entrée du port de Nice. Si la façade historique et les murs extérieurs ont été préservés pour conserver le caractère du lieu, l'intérieur a été entièrement repensé et modernisé.
Sur cinq niveaux, les nouveaux locaux sont conçus pour être fonctionnels et accueillants. Ils abriteront non seulement les bureaux administratifs, mais aussi des salles de formation, des espaces de réunion et la bibliothèque diocésaine, dont les dizaines de milliers d'ouvrages ont été soigneusement déménagés.
Le financement en chiffres
Le coût total du projet s'élève à 6,5 millions d'euros. Le diocèse a souligné que ce montant a été entièrement couvert sans recours à des subventions publiques. Le financement a été assuré par l'association diocésaine Saint-Auspice, grâce à ses fonds propres et à des emprunts.
L'avenir du patrimoine immobilier diocésain
Ce déménagement majeur libère plusieurs bâtiments que le diocèse occupait jusqu'à présent. La question de leur avenir est désormais posée, mais aucune décision définitive n'a encore été prise.
Parmi les changements notables :
- La direction de l’Enseignement catholique et l’Institut supérieur de formation quittent des locaux loués au 8 avenue Bosio.
- L’ancienne maison diocésaine, rue Dévoluy, sera désormais dédiée à l'aumônerie des collèges et lycées.
- La propriété de Valbonne, qui abritait l'Institut de théologie et de formations pastorales, reste pour l'instant dans le patrimoine de l'Église.
L'évêque a indiqué que toutes les options, de la réaffectation interne à la location ou la vente, étaient envisagées en fonction des besoins futurs du diocèse.
Un lieu chargé d'histoire
Le bâtiment choisi pour cette nouvelle maison diocésaine est profondément ancré dans l'histoire de Nice. Son histoire remonte à 1842, avec la construction d'une première chapelle pour un petit séminaire.
Les vies de l'ancien séminaire
Le site a connu plusieurs transformations. En 1930, il a été agrandi pour devenir le Grand séminaire, où des générations de prêtres ont été formées jusqu'en 1966. Par la suite, il a accueilli des communautés étudiantes avant que le bâtiment principal ne soit transformé en hôtel-restaurant, « Le Saint-Paul », en 2013, toujours sous la gestion du diocèse. La chapelle historique, construite en 1880 et redécorée en 1932, continuera d'accueillir des messes plusieurs fois par semaine.
La nouvelle maison diocésaine, ouverte au public du lundi au vendredi de 9h à 17h, s'inscrit donc dans la continuité de la vocation de ce lieu, tourné vers la formation, l'accueil et la mission. En dominant le port, elle se veut un symbole visible de la présence et du dynamisme de l'Église catholique dans les Alpes-Maritimes.





