Le trafic aérien des aéroports d'Oslo et de Copenhague a été fortement perturbé le lundi 23 septembre 2025 en raison de la présence de drones non identifiés survolant les pistes. Ces incursions ont entraîné des fermetures temporaires, provoquant des retards et annulations significatifs, et affectant des dizaines de milliers de voyageurs à travers l'Europe.
Les autorités des deux pays ont lancé des enquêtes pour déterminer l'origine et l'intention de ces vols de drones. L'incident a également eu des répercussions sur des vols internationaux, notamment une liaison au départ de Nice, et a suscité des réactions politiques au plus haut niveau.
Points Clés
- Les aéroports d'Oslo et de Copenhague ont été fermés plusieurs heures le 23 septembre 2025.
- La cause est la détection de drones non identifiés dans leur espace aérien.
- À Copenhague, environ 100 vols ont été affectés, impactant 20 000 passagers.
- Un vol reliant Nice à Oslo a subi un retard de plus de deux heures.
- Les autorités danoises qualifient l'événement d'"attaque grave" et n'excluent aucune piste.
Fermetures et perturbations du trafic aérien
Lundi soir, les opérations aériennes ont été suspendues dans deux des plus grands aéroports scandinaves. La décision de fermer l'espace aérien a été prise par mesure de sécurité après que les systèmes de surveillance ont détecté la présence non autorisée de plusieurs drones.
La fermeture a duré plusieurs heures, le temps que les autorités s'assurent que le ciel était de nouveau sûr pour les décollages et les atterrissages. Cette interruption a créé un effet domino, affectant les programmes de vols bien au-delà de la Scandinavie. Le trafic a pu reprendre progressivement, mais la situation n'est revenue à la normale que le mardi matin suivant.
Un vol Nice-Oslo directement impacté
Parmi les vols touchés par cette situation, le vol NSZ4KP au départ de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur à destination d'Oslo a subi un retard notable. Prévu pour décoller à 21h40 le lundi 23 septembre, l'avion n'a finalement pu quitter le tarmac qu'aux alentours de 23h55.
Ce retard de plus de deux heures illustre les conséquences concrètes de ces incursions de drones pour les passagers. Malgré l'attente, le vol a pu se dérouler et atterrir en Norvège sans autre incident une fois l'espace aérien rouvert.
L'ampleur des conséquences à Copenhague
L'aéroport de Copenhague, un hub majeur en Europe du Nord, a été particulièrement touché. Les responsables ont dû gérer une situation complexe avec des milliers de passagers bloqués dans les terminaux.
Chiffres de l'incident à Copenhague
- 20 000 passagers ont été directement affectés par les perturbations.
- Environ 100 vols ont été soit annulés, soit retardés de manière significative.
Kristoffer Plenge-Brandt, le directeur des opérations de l'aéroport de Copenhague, a confirmé l'ampleur des perturbations. Il a souligné les défis logistiques posés par la reprogrammation des vols et la prise en charge des voyageurs en attente.
« La sécurité est notre priorité absolue. La décision de suspendre les vols était nécessaire, mais nous sommes conscients de l'impact considérable que cela a eu sur près de 20 000 personnes et une centaine de vols. »
L'incident met en lumière la vulnérabilité croissante des infrastructures aéroportuaires face à l'utilisation malveillante ou imprudente de drones. Les aéroports investissent massivement dans des technologies de détection et de neutralisation, mais le défi reste entier.
Réactions politiques et enquête en cours
Face à la gravité de l'événement, les réactions politiques n'ont pas tardé. Au Danemark, l'incident a été traité comme une affaire de sécurité nationale. La Première ministre, Mette Frederiksen, a utilisé des termes forts pour décrire la situation.
Mardi, elle a dénoncé une « grave attaque » contre les infrastructures critiques du pays. Interrogée sur une éventuelle implication étrangère, elle a déclaré « ne pas exclure » la piste russe, dans un contexte géopolitique tendu.
Contexte des incidents de drones en Europe
Depuis plusieurs années, les signalements de drones à proximité d'infrastructures sensibles (aéroports, centrales nucléaires, sites militaires) se sont multipliés en Europe. Ces événements soulèvent des questions de sécurité nationale et poussent les gouvernements à renforcer leur législation et leurs capacités de défense anti-drones.
La Russie dément toute implication
Les soupçons dirigés vers la Russie ont rapidement provoqué une réponse de Moscou. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a formellement rejeté ces accusations lors de son point de presse quotidien.
« À chaque fois, nous entendons des accusations sans fondement », a-t-il déclaré, qualifiant ces allégations de non fondées. Il a affirmé que la Russie n'était en aucun cas impliquée dans les événements survenus à Copenhague et Oslo.
Les enquêtes se poursuivent dans les deux pays nordiques pour identifier les opérateurs des drones et comprendre leurs motivations. La collaboration entre les autorités danoises et norvégiennes est étroite pour faire la lumière sur cet incident qui a paralysé leur ciel pendant plusieurs heures.