Deux individus ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire à Nice dans l'affaire des affiches visant le maire, Christian Estrosi. Les faits, qui remontent au mois d'octobre 2025, concernent des collages qualifiant l'édile de « maire sioniste » et l'accusant de complicité de crimes de guerre.
Les suspects, déférés le 5 novembre dernier, devront répondre de plusieurs chefs d'accusation, notamment provocation à la haine et diffamation publique. Une audience est prévue pour le début de l'année 2026.
Points Clés
- Deux personnes ont été interpellées et mises en examen pour des affiches injurieuses visant Christian Estrosi.
- Les affiches ont été placardées les 6 et 7 octobre 2025 à Nice.
- Les suspects sont poursuivis pour provocation à la haine, injure et diffamation publique.
- Placés sous contrôle judiciaire, ils ont interdiction d'entrer en contact avec le maire.
- Leur audience est fixée au 23 janvier 2026.
Rappel des faits survenus en octobre
Au début du mois d'octobre 2025, les murs de plusieurs rues de Nice ont été recouverts d'affiches au ton accusateur. Présentées sous la forme d'un « avis de recherche de la Cour pénale internationale », elles ciblaient directement le maire de la ville, Christian Estrosi.
Les affiches le qualifiaient de « maire sioniste de Nice » et l'accusaient de « complicité de crimes de guerre et génocide ». Ce collage sauvage est intervenu dans un contexte de vives tensions internationales liées au conflit entre Israël et le Hamas.
Un contexte international tendu
L'apparition de ces affiches les 6 et 7 octobre 2025 coïncide avec une période de forte polarisation du débat public concernant la situation à Gaza. Les termes employés sur les affiches faisaient directement écho au vocabulaire utilisé dans le cadre de ce conflit, important ainsi une rhétorique conflictuelle sur la scène locale niçoise.
Dès leur découverte, ces affichages avaient provoqué de vives réactions. Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, avait rapidement dénoncé des « propos antisémites et diffamatoires », signalant la gravité des accusations portées contre le premier magistrat de la ville.
L'enquête mène à deux interpellations
Suite à ces événements, une enquête a été ouverte et confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) de Nice. Les investigations ont permis d'identifier et de localiser deux personnes suspectées d'être à l'origine de ces collages.
Selon les informations communiquées par le cabinet du procureur de la République de Nice ce mercredi 3 décembre, les deux suspects ont été interpellés puis déférés le 5 novembre 2025. Cette étape judiciaire a eu lieu dans le cadre d’une comparution préalable sur procès-verbal.
Les enquêteurs ont rassemblé des éléments visant à établir leur implication dans la création et la pose des affiches, ainsi que dans la dégradation de biens publics par cet affichage illégal.
Des accusations graves et une procédure judiciaire en cours
Les deux mis en cause font face à plusieurs chefs d'accusation. Le parquet de Nice a précisé qu'ils sont poursuivis pour :
- Provocation publique à la haine ou à la violence
- Injure publique
- Diffamation publique au préjudice de Christian Estrosi
- Dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l'utilité publique
Ces qualifications juridiques soulignent la sévérité avec laquelle les autorités judiciaires considèrent les faits reprochés, qui dépassent le simple cadre de l'affichage sauvage pour toucher à des notions de haine et de diffamation.
Contrôle judiciaire et interdiction de contact
Dans l'attente de leur jugement, les deux individus ont été placés sous contrôle judiciaire. Cette mesure restrictive est assortie d'une obligation claire : l'interdiction formelle d'entrer en contact avec la victime, Christian Estrosi. Cette disposition vise à prévenir toute forme de pression ou de récidive avant l'audience.
Une audience fixée en 2026
Le procès des deux suspects a été programmé. L'audience se tiendra le 23 janvier 2026 à 13 h 30 devant le tribunal correctionnel de Nice. C'est lors de cette audience que les prévenus devront répondre des faits qui leur sont reprochés et que la justice se prononcera sur leur culpabilité et une éventuelle sanction.
D'ici là, l'affaire continue de susciter des réactions dans la sphère politique et citoyenne niçoise, mettant en lumière les tensions qui peuvent émerger lorsque des conflits internationaux trouvent un écho au niveau local.





