Le directeur d'un supermarché Intermarché à Antibes fait face à une vague de vandalisme et de menaces depuis le début du mois de décembre. Les actes, qui incluent la destruction de pompes à essence et de caméras de surveillance, seraient commis par un individu occupant illégalement une maison voisine. Plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la police.
La situation a pris une tournure publique après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, l'individu en question accusait le magasin de causer des nuisances en plaçant des poubelles contre le mur de la maison qu'il occupe. Cependant, les faits rapportés par le directeur et confirmés par la municipalité brossent un tableau très différent, celui d'un harcèlement continu.
Les points clés de l'affaire
- Un supermarché à Antibes subit des actes de vandalisme répétés depuis début décembre.
- L'auteur présumé est un homme qui occupe illégalement une maison mitoyenne.
- Les dégradations incluent la destruction des pompes à essence et des caméras de sécurité.
- Le directeur du magasin a déposé quatre plaintes et dénonce des menaces.
- La mairie d'Antibes et le voisinage sont également préoccupés par la situation.
Une vidéo pour inverser les rôles
Le conflit a été exposé au grand public via une vidéo publiée le 15 décembre sur un groupe Facebook local. On y voit un homme s'en prendre verbalement aux employés d'un Intermarché du quartier de La Badine. Il reproche au magasin d'accoler ses poubelles au mur de ce qu'il présente comme sa maison, se plaignant d'odeurs et de la présence de rats.
Dans un langage menaçant, il somme le personnel de ne rien laisser près du mur et annonce son intention de porter plainte. La vidéo, depuis supprimée, a rapidement suscité des réactions. Cependant, la réalité derrière cette scène est plus complexe. Selon la mairie d'Antibes Juan-les-Pins, l'homme n'est pas le propriétaire des lieux mais un squatteur qui occupe la propriété avec sa compagne.
Le statut de squatteur change la donne
L'occupation illégale d'un bien immobilier, ou squat, est un délit en France. Le fait que l'individu ne soit pas le propriétaire légitime de la maison affaiblit sa plainte concernant les poubelles et replace ses actions dans un contexte de conflit plus large avec le voisinage commercial.
Une escalade de dégradations et de menaces
Michael Blouet, le directeur du supermarché, décrit une situation qui a débuté bien avant la publication de la vidéo. « Tout a commencé début décembre, lorsqu'il est venu agresser une hôtesse de caisse en plein travail », explique-t-il. Cet incident a conduit au dépôt d'une première main courante.
Depuis, les actes de malveillance se seraient multipliés. « Presque un jour sur deux, on constate un acte de vandalisme », déplore le directeur. La liste des dégradations est longue : poubelles éventrées et leur contenu déversé devant l'entrée du personnel, menaces verbales et physiques, et des dommages matériels importants.
« Il a aussi cassé les caméras de surveillance et toutes nos pompes à essence avec un marteau », précise Michael Blouet.
Une station-service hors service
Suite à la destruction des pompes, le supermarché a été contraint de fermer temporairement sa station-service le mardi 16 décembre, causant un préjudice commercial et un inconvénient pour les clients réguliers.
Face à cette série d'événements, quatre plaintes distinctes ont été déposées au commissariat d'Antibes. Le directeur, qui dit avoir également reçu des menaces via les réseaux sociaux, a annoncé son intention de déposer une plainte supplémentaire pour diffamation suite à la vidéo.
La réaction des autorités et du voisinage
La mairie d'Antibes Juan-les-Pins a confirmé être au courant d'une « situation de tensions et de troubles à l'ordre public ». Dans une communication officielle, la ville indique que le commerce « fait face à des difficultés récurrentes liées à la présence d'un couple de squatteurs occupant illégalement un bien mitoyen ».
Les services municipaux sont actuellement en contact avec toutes les parties concernées pour évaluer les mesures à prendre. Le propriétaire légitime de la maison occupée a été informé et a fait part de son intention d'engager une procédure d'expulsion contre le couple.
Le supermarché ne serait pas la seule victime de ces troubles. La municipalité rapporte que d'autres résidents sont également touchés.
- Des riverains ont signalé des difficultés similaires.
- Une copropriété voisine envisage également de saisir la police et la justice.
La situation est donc suivie de près par les autorités locales, qui cherchent à apporter des « réponses rapides et adaptées » pour restaurer l'ordre et la sécurité dans le quartier. Pour le directeur et les employés du supermarché, l'attente est désormais celle d'une intervention efficace pour mettre fin à ce qu'ils décrivent comme un véritable calvaire.





