Un incident aérien grave a été évité de justesse à l'aéroport Nice Côte d'Azur le dimanche soir. Deux avions ont failli entrer en collision, un événement qualifié de "grande catastrophe aérienne" évitée par un pilote de ligne expérimenté. Les conditions météorologiques défavorables et des problèmes de visibilité sont pointés du doigt comme facteurs possibles.
Points Clés
- Une collision entre deux avions a été évitée de justesse à l'aéroport de Nice le dimanche soir.
- Les mauvaises conditions météo, notamment une forte pluie, ont réduit la visibilité.
- Un pilote de Nouvelair aurait confondu les pistes d'atterrissage.
- Le balisage haute intensité, combiné à la pluie, aurait créé un effet d'éblouissement.
- Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les causes exactes de l'incident.
Un scénario à multiples facteurs
L'incident survenu le dimanche soir, vers 23h30, à l'aéroport de Nice Côte d'Azur, a mis en lumière la complexité des opérations aériennes. Selon un pilote d'une grande compagnie aérienne nationale, qui a souhaité conserver l'anonymat, ce type d'événement est souvent la conséquence de plusieurs facteurs convergents. Il était lui-même présent à l'aéroport ce soir-là et a constaté les conditions météorologiques difficiles.
La pluie était intense, réduisant considérablement la visibilité. C'est dans ce contexte qu'un avion de la compagnie Nouvelair s'est présenté sur la piste 04 droite, au lieu de la piste 04 gauche. Le pilote a dû remettre les gaz pour éviter la collision avec un avion d'easyJet qui se trouvait déjà sur la piste.
Fait Marquant
L'aéroport de Nice possède deux pistes relativement proches l'une de l'autre, ce qui peut potentiellement compliquer les approches en conditions de visibilité réduite.
Problèmes de perception et de visibilité
Le pilote interrogé met en avant un problème de perception et de visibilité comme cause principale de l'incident. Les conditions climatiques ont joué un rôle majeur. En cas de beau temps, le risque de collision aurait été considérablement réduit, car le pilote aurait pu apercevoir l'autre avion bien avant l'approche finale.
Le balisage lumineux des pistes, activé en haute intensité à cause de la pluie, aurait paradoxalement contribué à la confusion. L'eau sur les balises a un effet amplificateur, créant un éblouissement. Le pilote décrit cet effet comme un "trou noir" dans le cockpit, où seule la lumière des balises est visible, rendant difficile la perception de l'environnement extérieur. Cette situation a pu empêcher les pilotes de Nouvelair de distinguer correctement les pistes.
"Dans le cockpit, sur la vitre, ça fait un trou noir, le pilote est aveuglé, il ne voit que le balisage. Pour lever un doute au niveau visuel c’est compliqué."
Le rôle du balisage lumineux
La question du balisage lumineux en conditions de forte pluie et de nuit est soulevée. Le pilote explique qu'il est possible de demander une réduction de l'intensité du balisage. Le contrôleur aérien peut également prendre cette initiative. Il est probable que les pilotes de Nouvelair aient eu une visibilité très limitée, ce qui pourrait expliquer leur erreur de piste.
Les enquêteurs devront déterminer si les pilotes ont entré la mauvaise piste dès le départ dans leurs instruments, ou s'ils ont visé la bonne piste mais se sont déportés visuellement vers celle d'à côté. La tour de contrôle sera également examinée. Des questions se posent sur la manière dont les deux pistes étaient éclairées et si une approche différente aurait pu être envisagée.
Enquête en cours et responsabilités
Une enquête judiciaire a été ouverte et la gendarmerie des transports aériens est saisie de l'affaire. Les enquêteurs vont analyser tous les éléments disponibles, y compris les communications entre les avions et la tour de contrôle, ainsi que les données de vol des deux appareils. L'expérience des contrôleurs en poste au moment de l'incident sera également examinée.
Malgré le rôle crucial de la tour de contrôle, la responsabilité finale de l'avion incombe toujours au pilote. C'est un principe fondamental de l'aviation. Si le pilote de Nouvelair ne s'était pas trompé de piste, l'incident n'aurait jamais eu lieu. L'aéroport de Nice présente une particularité avec ses deux pistes proches, ce qui rend la situation délicate. Les contrôleurs disposent de radars et auraient pu détecter la trajectoire anormale.
Contexte Historique
Le pilote anonyme a rappelé la catastrophe de Tenerife en 1977, le plus grave accident de l'histoire de l'aviation commerciale. Deux Boeing 747 étaient entrés en collision sur la piste dans un brouillard dense, faisant 583 morts. Cet événement tragique souligne l'importance des facteurs de visibilité et de communication dans la sécurité aérienne.
Une catastrophe évitée de peu
Le pilote a insisté sur la gravité de l'incident, affirmant que le monde a "frôlé une grande catastrophe aérienne". La chance a joué un rôle déterminant, car une collision aurait eu des conséquences désastreuses. Si l'avion de Nouvelair s'était posé sur celui d'easyJet, l'impact aurait pu provoquer un incendie et des pertes humaines considérables.
L'équipage d'easyJet a sans doute vécu un moment de choc intense. La rapidité de réaction du pilote de Nouvelair, qui a remis les gaz au dernier moment, a été cruciale pour éviter l'irréparable. Cet événement rappelle la vigilance constante requise dans le domaine de l'aviation, où la sécurité est une priorité absolue.
Les leçons tirées de cette quasi-collision seront essentielles pour améliorer les procédures et la formation, en particulier dans des conditions météorologiques difficiles. La collaboration entre les pilotes et les contrôleurs aériens est fondamentale pour prévenir de tels incidents à l'avenir.
Statistiques Clés
- La sécurité aérienne repose sur des protocoles stricts, mais les erreurs humaines et les facteurs environnementaux peuvent toujours créer des situations à risque.
- Les incidents de confusion de piste sont rares, mais potentiellement très dangereux, surtout sur des aéroports à pistes parallèles proches.
