Un homme originaire d'Antibes se trouve entre la vie et la mort après une grave chute survenue dans les locaux du commissariat Auvare à Nice, où il était placé en garde à vue. Le parquet de Nice a immédiatement ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de cet événement.
L'individu, interpellé dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants, souffre de multiples fractures et son pronostic vital est actuellement engagé. Il est hospitalisé en service de réanimation.
Les points clés de l'affaire
- Un homme placé en garde à vue a fait une chute de plusieurs mètres au commissariat Auvare à Nice.
- Son pronostic vital est engagé, avec de multiples fractures au crâne, au dos et aux cervicales.
- Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour "recherche des causes des blessures".
- L'enquête a été confiée à la cellule déontologie de la police nationale des Alpes-Maritimes.
- La famille, qui aurait été informée tardivement, s'interroge sur les circonstances de l'incident.
Une enquête ouverte pour faire la lumière sur les faits
Suite à la gravité des blessures de l'homme, le parquet de Nice a réagi sans délai. Une enquête a été officiellement ouverte le samedi 20 décembre afin de déterminer les causes précises de la chute. Maud Marty, procureure de la République adjointe de Nice, a confirmé l'ouverture de cette procédure pour "recherche des causes des blessures de la personne placée en garde à vue".
La nature sensible de l'affaire, impliquant un incident grave au sein même d'un établissement policier, a conduit le parquet à confier les investigations à une entité spécialisée. C'est la cellule déontologie de la Direction interministérielle de la police nationale (DIPN) des Alpes-Maritimes qui est désormais en charge du dossier. Cette unité est spécialisée dans les enquêtes internes concernant les forces de l'ordre.
Le déroulé des événements
Les faits remontent au 15 décembre dernier. L'homme, un résident d'Antibes, a été interpellé à son domicile dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants. Il a ensuite été conduit au commissariat central Auvare à Nice pour y être placé en garde à vue.
C'est durant cette période de détention provisoire que l'incident s'est produit. Les informations actuelles suggèrent que l'homme aurait fait une chute dans les escaliers du commissariat. La hauteur de cette chute est estimée à environ six mètres, ce qui explique la gravité de ses blessures.
Un état de santé jugé très préoccupant
Transporté en urgence à l'hôpital Pasteur 2, le principal centre hospitalier de la région, l'homme a été admis au service de réanimation le 17 décembre. Son état de santé est jugé extrêmement sérieux par le corps médical.
Le patient souffre de plusieurs fractures graves, notamment au niveau du crâne, du dos et des vertèbres cervicales. Il est toujours inconscient et doit subir une ou plusieurs interventions chirurgicales complexes.
Le pronostic vital de la victime reste engagé, bien que sa famille ait indiqué que son état serait désormais stable. Chaque heure est cruciale pour l'équipe médicale qui s'efforce de le maintenir en vie et de limiter les séquelles potentielles de ses traumatismes.
La famille en quête de réponses
La famille du gardé à vue vit des moments d'angoisse et d'incompréhension. Selon plusieurs sources, les proches n'auraient été informés de la gravité de la situation que tardivement, ce qui ajoute à leur désarroi. Ils cherchent aujourd'hui à comprendre comment une telle chute a pu se produire alors que leur proche était sous la responsabilité de la police.
Le cadre de la garde à vue
La garde à vue est une mesure de contrainte décidée par un officier de police judiciaire, sous le contrôle de l'autorité judiciaire, par laquelle une personne est maintenue à la disposition des enquêteurs. La sécurité et l'intégrité physique des personnes gardées à vue relèvent de la responsabilité de l'État. Tout incident grave survenant durant cette période déclenche systématiquement une enquête administrative et, comme dans ce cas, judiciaire.
Les questions restent nombreuses : l'homme était-il accompagné lors de son déplacement dans les escaliers ? Quelles étaient les conditions de sa surveillance ? La chute est-elle accidentelle ou d'autres facteurs sont-ils impliqués ? L'enquête menée par la cellule de déontologie aura pour mission de répondre à ces interrogations en analysant les protocoles de sécurité, en auditionnant les policiers présents et en examinant toutes les preuves matérielles disponibles.
L'issue de cette enquête sera déterminante non seulement pour la famille de la victime, qui attend des explications, mais aussi pour l'institution policière, afin de garantir la transparence sur les circonstances de ce drame.





