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Procès du bijoutier de Nice : diffusion de la vidéo du braquage

Le procès du bijoutier niçois Stephan Turk a débuté avec la diffusion de la vidéo du braquage de 2013. Accusé d'homicide volontaire, il avait tiré sur les braqueurs en fuite, tuant Anthony Asli, 19 an

Pierre Dubois
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Pierre Dubois

Journaliste spécialisé dans les questions de justice, de sécurité et les politiques publiques locales. Pierre couvre les réformes judiciaires et les initiatives sociétales qui impactent la vie des citoyens en région PACA.

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Procès du bijoutier de Nice : diffusion de la vidéo du braquage

Le procès de Stephan Turk, bijoutier niçois jugé pour homicide volontaire, a débuté cette semaine devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Un moment clé de la première journée a été la diffusion de la vidéo du braquage de sa bijouterie, survenu le 11 septembre 2013. Ces images, qualifiées d'édifiantes par l'avocat de la défense, Me Franck De Vita, apportent un éclairage sur les événements qui ont conduit au drame.

Stephan Turk, âgé de 72 ans, est accusé d'avoir tiré sur deux braqueurs alors qu'ils prenaient la fuite à scooter, entraînant la mort d'Anthony Asli, 19 ans. Le déroulement précis de l'attaque et la réaction du bijoutier sont au cœur des débats judiciaires.

Points Clés

  • Le procès de Stephan Turk pour homicide volontaire a commencé à Nice.
  • La vidéo du braquage de sa bijouterie en 2013 a été diffusée.
  • Les images montrent l'agression du bijoutier et le vol de 120 000 euros.
  • Stephan Turk a tiré sur les fuyards, causant la mort d'Anthony Asli.
  • L'attaque a duré 2 minutes et 43 secondes.

Déroulement du Braquage du 11 Septembre 2013

Le 11 septembre 2013, à 8h45, Stephan Turk est entré dans sa bijouterie pour y récupérer des documents. Il a désactivé le système d'alarme. C'est à ce moment précis que deux individus, vêtus de noir et casqués, ont fait irruption dans la boutique. Ils ont forcé la porte vitrée pour pénétrer à l'intérieur.

Les images de surveillance, visionnées lors du procès, montrent la violence de l'agression. L'un des braqueurs, probablement Ramzi Kachroub qui est gaucher, a immédiatement porté des coups de pied au bijoutier. Les deux malfaiteurs ont ensuite contraint Stephan Turk à ouvrir son coffre-fort.

L'intégralité de l'attaque a été enregistrée. Elle a duré précisément 2 minutes et 43 secondes. Le butin dérobé lors de ce vol à main armée est estimé à environ 120 000 euros.

Fait Marquant

Le braquage a eu lieu le 11 septembre 2013 à 8h45. Le bijoutier a été agressé dès l'entrée des malfaiteurs dans sa boutique.

Les Images de la Fuite et la Réaction du Bijoutier

Les dernières séquences de la vidéo sont particulièrement importantes pour l'accusation et la défense. Elles montrent Stephan Turk, un genou à terre, accroupi sous le rideau métallique de sa boutique. Il tient une arme à la main.

C'est à ce moment que les braqueurs, après avoir commis leur forfait, ont pris la fuite à scooter. Le bijoutier a alors ouvert le feu sur eux. Un des tirs a atteint Anthony Asli, 19 ans, à l'omoplate, provoquant son décès.

« La vidéo est édifiante, elle permet de comprendre la violence de l'agression subie par mon client », a déclaré Me Franck De Vita, l'avocat de la défense, lors de la première journée d'audience.

Le Contexte Judiciaire : Homicide Volontaire

Stephan Turk est poursuivi pour « homicide volontaire ». Cette qualification implique que le bijoutier est accusé d'avoir eu l'intention de donner la mort à Anthony Asli. La défense, quant à elle, soutient la légitime défense, arguant que le bijoutier a agi sous la contrainte et la peur.

Le procès vise à déterminer les circonstances exactes des tirs. Il s'agit de savoir si l'action de Stephan Turk était proportionnée à la menace, et si elle intervenait au moment où la menace était encore présente.

Contexte de l'Affaire

Ramzi Kachroub, le complice d'Anthony Asli, a déjà été jugé et condamné pour sa participation au braquage. Il avait également assisté à la diffusion de ces mêmes images lors de son propre procès.

Les Enjeux du Procès pour Stephan Turk

La vie de Stephan Turk avant et après les événements est également examinée. Des éléments concernant son passé au Liban, où il aurait pu être impliqué dans une milice combattante ou exercer comme préparateur en pharmacie, ont été évoqués par la presse. Ces informations ne sont pas directement liées aux faits du braquage mais peuvent éclairer la personnalité de l'accusé.

Le procès devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes doit durer plusieurs jours. Il s'annonce intense, avec des témoignages et des expertises qui tenteront de reconstituer les faits du 11 septembre 2013 et de comprendre les motivations de chacun.

La question centrale pour les jurés sera de déterminer si le bijoutier a agi en état de légitime défense face à une agression, ou si ses tirs constituent un acte d'homicide volontaire. La diffusion de la vidéo est un élément matériel essentiel pour l'évaluation des faits.

Réactions et Attentes

L'affaire a suscité un grand intérêt public et médiatique, soulevant des questions sur la légitime défense des commerçants face aux braquages. La communauté locale de Nice suit ce procès avec attention, espérant que la justice apportera des réponses claires.

Les avocats des parties civiles, représentant la famille d'Anthony Asli, chercheront à démontrer la responsabilité de Stephan Turk dans la mort du jeune homme. La défense, de son côté, s'efforcera de prouver que le bijoutier était en situation de danger et qu'il a agi pour se protéger et protéger ses biens.

Les décisions de justice antérieures, notamment la condamnation de Ramzi Kachroub, le complice survivant, ont déjà posé un cadre pour l'aspect du braquage. Cependant, le rôle de Stephan Turk et sa responsabilité individuelle sont les principaux sujets de ce nouveau procès.

  • La défense insiste sur le choc de l'agression.
  • L'accusation se concentre sur l'intention de donner la mort.
  • Les débats incluront des expertises balistiques et psychologiques.

Les jours à venir seront déterminants pour l'issue de cette affaire complexe, qui soulève des questions fondamentales sur la justice et la sécurité.