Un policier de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) a été sérieusement blessé à la cheville ce dimanche 2 novembre à Nice lors de l'interpellation d'un jeune homme de 19 ans. L'incident s'est produit à la suite d'un refus d'obtempérer qui a dégénéré en une course-poursuite à travers les rues du quartier ouest de la ville.
L'individu, qui avait abandonné son véhicule pour tenter de s'enfuir à pied, a violemment résisté à son arrestation, provoquant une chute au cours de laquelle l'agent des forces de l'ordre a été blessé. Le suspect a été maîtrisé et placé en garde à vue.
Les points clés de l'affaire
- Un conducteur de 19 ans a refusé de s'arrêter pour un contrôle de police à Nice Ouest.
 - Il a pris la fuite en voiture, commettant de multiples infractions, avant de continuer à pied.
 - Lors de son interpellation, il a résisté, entraînant la chute d'un policier.
 - L'agent de la BAC a subi une fracture de la cheville et le suspect a été placé en garde à vue.
 
Déroulement des faits : une course-poursuite dangereuse
L'affaire a débuté en milieu d'après-midi, ce dimanche, lorsqu'un équipage de la BAC a repéré un véhicule au comportement jugé suspect sur la rue Auguste-Pégurier. Les policiers ont alors tenté de procéder à un contrôle, mais le conducteur a immédiatement accéléré, marquant le début d'une dangereuse fuite.
Le fuyard a multiplié les prises de risque pour échapper aux forces de l'ordre. Selon nos informations, il aurait grillé plusieurs feux rouges et n'aurait pas hésité à emprunter des rues en sens interdit, mettant en danger les autres usagers de la route.
Cette poursuite motorisée s'est achevée lorsque le jeune homme est revenu à son point de départ. Il a alors abandonné sa voiture en pleine rue pour continuer sa cavale à pied, espérant semer les policiers dans les rues du quartier.
L'interpellation tourne mal
Les agents de la BAC, rompus à ce type d'intervention, ont rapidement rattrapé le suspect. Cependant, ce dernier n'avait pas l'intention de se rendre sans résistance. Au moment de l'arrestation, il s'est vivement débattu, refusant de se laisser menotter.
C'est dans cette confusion que le fuyard et l'un des policiers ont lourdement chuté au sol. Dans la chute, l'agent a senti une vive douleur à la cheville. Le diagnostic médical confirmera plus tard une fracture, une blessure sérieuse nécessitant une prise en charge médicale immédiate.
Le refus d'obtempérer : un délit en hausse
Le refus d'obtempérer est un phénomène préoccupant pour les forces de l'ordre. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, près de 24 900 refus d'obtempérer routiers ont été recensés en France au cours de l'année 2024. Ce délit est défini par le fait, pour tout conducteur, d'omettre d'obtempérer à une sommation de s'arrêter émanant d'un fonctionnaire ou d'un agent chargé de constater les infractions.
Conséquences judiciaires et contexte
Finalement maîtrisé par les autres membres de l'équipage, le jeune homme de 19 ans a été placé en garde à vue. Il devra répondre de plusieurs chefs d'accusation, notamment le refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d'autrui, ainsi que des faits de rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité de travail.
L'enquête devra déterminer les raisons de sa fuite et s'il était sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants. La situation du véhicule, abandonné sur la voie publique, sera également examinée.
Que risque l'auteur ?
Le refus d'obtempérer simple est puni d'un an d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. Lorsque des circonstances aggravantes sont retenues, comme la mise en danger de la vie d'autrui, les peines peuvent atteindre cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Les violences sur un agent ayant entraîné une blessure grave sont également très sévèrement réprimées par le Code pénal.
Cet événement met une nouvelle fois en lumière les risques auxquels les policiers sont confrontés quotidiennement dans l'exercice de leurs fonctions. Chaque contrôle routier, même pour une infraction qui peut sembler mineure, peut potentiellement dégénérer en une situation dangereuse pour les agents et pour le public.
La blessure de ce policier rappelle la vulnérabilité des forces de l'ordre face à des individus déterminés à échapper à la justice, souvent pour des motifs qui seront éclaircis par la suite de la procédure judiciaire. Le syndicat de police Alliance a rapidement réagi en apportant son soutien à l'agent blessé et en rappelant la nécessité de peines fermes pour les auteurs de violences contre les policiers.





