Les forces de l'ordre sont intervenues ce week-end sur les hauteurs de La Turbie pour mettre un terme à des rassemblements automobiles non autorisés qui exaspéraient les riverains depuis plusieurs semaines. L'opération s'est soldée par la saisie de trois véhicules, dont celui de l'organisateur présumé.
Ces rassemblements, organisés via les réseaux sociaux, attiraient des dizaines de passionnés de grosses cylindrées, transformant les routes sinueuses du secteur en circuit sauvage, au grand dam des habitants.
Les points clés
- Une opération de gendarmerie a mis fin à un rodéo motorisé sur la route du Mont-Agel, à La Turbie.
- Trois voitures puissantes ont été placées en fourrière sur instruction du procureur de la République de Nice.
- L'intervention répondait aux nombreuses plaintes des habitants concernant le bruit et les comportements dangereux.
- Une enquête est en cours pour identifier l'ensemble des participants et déterminer les responsabilités.
La colère des habitants face aux nuisances répétées
Depuis plusieurs mois, le quotidien des habitants de certains quartiers de La Turbie était perturbé. Des vrombissements de moteurs puissants, des crissements de pneus et des vitesses excessives étaient devenus une source d'inquiétude et de lassitude.
Ces nuisances provenaient de rassemblements de voitures, souvent organisés les week-ends. Les participants, communiquant via des groupes privés sur les réseaux sociaux, se donnaient rendez-vous sur les routes escarpées des Alpes-Maritimes pour des parades qui dégénéraient fréquemment.
Les riverains ont signalé à de multiples reprises des dérapages contrôlés, ou drifts, et des accélérations dangereuses, créant un climat d'insécurité sur des voies publiques normalement paisibles. Face à la multiplication de ces événements, les plaintes se sont accumulées auprès des autorités.
Qu'est-ce qu'un rodéo motorisé ?
Le terme « rodéo motorisé » désigne un ensemble de comportements dangereux et répétés au volant d'un véhicule (voiture, moto, quad). Ces agissements, comme la conduite à très haute vitesse, les dérapages ou les roues arrière, sont effectués en violation du code de la route et mettent en danger la vie d'autrui. La loi française punit sévèrement ces pratiques, considérées comme un délit.
L'intervention ciblée des forces de l'ordre
Alertés par la récurrence de ces rassemblements, les gendarmes des Alpes-Maritimes ont préparé une intervention. Ce samedi 6 décembre 2025, un dispositif a été déployé discrètement sur la route du Mont-Agel, un lieu prisé par les organisateurs pour ses virages en lacets.
Les militaires de l'escadron départemental de contrôle de flux ont attendu que le rassemblement, comptant une vingtaine de véhicules, soit en place. Ils ont pu constater en flagrant délit plusieurs infractions graves au code de la route, notamment des manœuvres de drift particulièrement dangereuses.
L'intervention rapide des gendarmes a permis de mettre fin immédiatement au rassemblement et de procéder au contrôle de l'ensemble des participants présents sur les lieux.
- 20 véhicules contrôlés sur place.
- 3 véhicules saisis et placés en fourrière administrative.
- 1 organisateur présumé identifié, dont le véhicule a été saisi.
Des sanctions fermes et une enquête en cours
L'action des forces de l'ordre ne s'est pas limitée à la dispersion du groupe. Sur instruction directe du procureur de la République de Nice, des mesures concrètes ont été prises.
Trois véhicules, considérés comme ayant servi à commettre les infractions les plus graves, ont été saisis et conduits à la fourrière. Parmi eux se trouve la voiture de l'individu identifié comme l'organisateur de l'événement.
« La sécurité routière reste une priorité absolue pour la gendarmerie des Alpes-Maritimes. Ces actions fermes rappellent que les comportements dangereux n’ont pas leur place sur nos routes. »
Une enquête a été ouverte et confiée au peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule. Elle vise à déterminer avec précision le rôle et le degré d'implication de chaque participant. Les enquêteurs analyseront notamment les vidéos et les communications sur les réseaux sociaux pour identifier d'autres infractions et poursuivre les auteurs.
Les organisateurs et participants s'exposent à de lourdes sanctions pénales, incluant des amendes, des suspensions de permis de conduire et la confiscation définitive de leurs véhicules.





