Une opération de sauvetage inhabituelle a été menée ce samedi 25 octobre 2025 sur la commune de La Trinité, dans les Alpes-Maritimes. Deux loups, tombés dans un bassin vide, ont nécessité l'intervention conjointe de l'Office Français de la Biodiversité et des sapeurs-pompiers. Si l'une des louves a pu être sauvée, la seconde n'a malheureusement pas survécu.
Les points clés de l'intervention
- Deux louves ont été découvertes piégées dans un bassin d'eau vide à La Trinité, près de Nice.
- Une opération de secours a mobilisé l'Office Français de la Biodiversité et une unité spécialisée des pompiers.
- Les deux animaux ont dû être anesthésiés pour permettre leur extraction en toute sécurité.
- L'une des louves a été relâchée dans la nature, mais la seconde, grièvement blessée, est décédée.
Découverte et alerte à La Trinité
Les faits se sont déroulés au 190 chemin de la Vigne, sur la commune de La Trinité, une zone périurbaine où la présence de tels animaux sauvages est peu commune. Deux louves se sont retrouvées coincées au fond d'un bassin vide, dans l'incapacité totale de remonter par leurs propres moyens.
Après avoir été alertés, les services compétents ont rapidement évalué la complexité de la situation. L'extraction d'animaux sauvages de cette taille, potentiellement stressés et dangereux, exige un savoir-faire spécifique et une coordination sans faille.
Une opération de sauvetage délicate
Face à ce scénario exceptionnel, une équipe d'agents de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) a été dépêchée sur les lieux. Ils ont reçu le renfort crucial du groupe de sauvetage animalier des sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes, une unité spécialisée dans ce type d'intervention.
La priorité était d'assurer la sécurité des intervenants tout en minimisant le stress pour les animaux. La décision a été prise de procéder à une anesthésie à distance pour les deux louves. Cette technique permet de manipuler les animaux sans risque de blessure, tant pour eux que pour les sauveteurs.
La complexité des interventions sur la faune sauvage
Le sauvetage d'animaux sauvages comme le loup est une procédure qui requiert une expertise pointue. L'anesthésie doit être parfaitement dosée en fonction du poids et de l'état de l'animal. Une fois endormi, l'animal reste vulnérable et doit être manipulé avec précaution pour éviter d'aggraver d'éventuelles blessures ou de provoquer un stress fatal.
L'extraction des deux animaux
Une fois les deux louves endormies, les équipes ont pu descendre dans le bassin pour les examiner et les extraire. L'opération, qualifiée de particulièrement délicate par les autorités, a demandé plusieurs heures de mobilisation sur le terrain.
Chaque animal a été placé sur un brancard adapté avant d'être remonté à la surface. C'est à ce moment que l'état de santé de chacune a pu être évalué plus précisément par les spécialistes présents.
Un bilan mitigé pour les deux louves
L'issue de ce sauvetage s'est révélée douce-amère. La première louve, une fois examinée, ne présentait pas de blessures apparentes. Après son réveil sous surveillance, elle a été jugée apte à retourner à la vie sauvage. Les agents l'ont alors transportée et relâchée à proximité de son habitat naturel, loin des zones habitées.
La première louve, après avoir été anesthésiée, a pu être remontée et relâchée à proximité de son habitat naturel.
Malheureusement, le sort de la seconde louve a été bien différent. Lors de l'examen post-extraction, les équipes ont constaté qu'elle était gravement blessée. Les causes exactes de ses blessures, qu'elles soient antérieures ou consécutives à sa chute dans le bassin, n'ont pas été immédiatement déterminées.
Le loup gris en France
Le loup gris, revenu naturellement en France par les Alpes au début des années 1990, est une espèce protégée. Sa population est principalement concentrée dans l'arc alpin, mais son aire de répartition s'étend progressivement. La cohabitation entre le loup et les activités humaines reste un enjeu majeur dans de nombreux territoires.
La seconde louve n'a pas survécu
Compte tenu de la gravité de son état, la seconde louve a été immédiatement prise en charge et transférée en urgence vers un laboratoire vétérinaire départemental pour y recevoir des soins intensifs. Malgré tous les efforts déployés par les équipes vétérinaires pour la sauver, l'animal a succombé à ses blessures.
Cet événement met en lumière les dangers que peuvent représenter les infrastructures humaines pour la faune sauvage. Bassins, piscines non sécurisées ou routes peuvent devenir des pièges mortels pour des animaux qui s'aventurent hors de leur territoire habituel.
Cette opération, bien que se terminant sur une note tragique pour l'un des animaux, souligne l'engagement et le professionnalisme des services de l'État et des secours pour la protection de la biodiversité, même dans des conditions difficiles et inhabituelles.





