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Une femme jugée pour l'empoisonnement d'hommes âgés

Patricia Dagorn, 57 ans, est jugée à Nice pour l'assassinat, l'empoisonnement et le vol de plusieurs hommes âgés. Elle nie les faits, risquant la perpétuité.

Sophie Martin
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Sophie Martin

Journaliste spécialisée dans les faits divers et les actualités locales, Sophie Martin couvre les événements marquants de la région avec rigueur et précision. Elle s'attache à rapporter les informations de manière factuelle et complète.

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Une femme jugée pour l'empoisonnement d'hommes âgés

Patricia Dagorn, âgée de 57 ans, a comparu devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes à Nice. Elle est accusée d'assassinat, d'empoisonnements prémédités, d'administrations de substances nocives et de vols, des faits commis sur des personnes vulnérables en raison de leur âge. Cette affaire a attiré l'attention en raison de la complexité des faits et du profil de l'accusée.

Points Clés

  • Patricia Dagorn est accusée de plusieurs crimes graves, incluant assassinat et empoisonnement.
  • Les victimes sont des hommes âgés, rencontrés via des annonces matrimoniales.
  • L'enquête a révélé des procurations bancaires et des traces de substances dans le sang des victimes.
  • L'accusée nie toute implication dans le déclin de la santé de ces hommes.
  • Le procès, d'une durée prévue d'une semaine, pourrait aboutir à une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

Découverte d'un corps et début de l'enquête

L'affaire a commencé le 23 juillet 2011, avec la découverte du corps de Michel Knefel dans un hôtel de Nice. Les policiers ont trouvé des documents importants. Ces documents donnaient à Patricia Dagorn une procuration sur les comptes bancaires de la victime. Le médecin légiste n'a pas pu déterminer la cause exacte du décès à ce moment-là. Cette situation a rendu l'enquête difficile dès le départ.

Les investigations se sont poursuivies sans qu'une conclusion claire ne soit rapidement établie. Ce type de situation est fréquent dans les affaires complexes. Il a fallu attendre d'autres éléments pour relancer le dossier. Le profil de la victime et les circonstances de sa mort ont soulevé des questions persistantes. Les enquêteurs ont dû travailler avec un manque initial de preuves directes.

Fait Marquant

La découverte d'une procuration bancaire au nom de Patricia Dagorn sur les comptes de Michel Knefel a été un élément central dès le début de l'enquête.

Relance des investigations en Haute-Savoie

L'énigme autour de Michel Knefel a été relancée en septembre 2012. Le parquet de Thonon-les-Bains a été saisi d'une nouvelle procédure contre Patricia Dagorn. Elle était alors soupçonnée d'avoir drogué, brutalisé et dépouillé Robert M., un homme de 87 ans, en Haute-Savoie. Cette nouvelle affaire a mis en lumière un mode opératoire similaire. Elle a permis de relier Patricia Dagorn à d'autres victimes potentielles.

Le tribunal d'Annemasse l'a condamnée à cinq ans d'emprisonnement pour ces faits. Cette condamnation a renforcé les soupçons des enquêteurs. Elle a montré un schéma comportemental récurrent. La brigade criminelle de la police judiciaire et un juge d'instruction de Nice ont alors intensifié leurs investigations. Ils ont cherché à établir des liens entre les différentes affaires. L'objectif était de comprendre l'ampleur des agissements de l'accusée.

« Cette femme qui se présente tantôt comme spécialiste en pierres précieuses, tantôt comme femme d'affaires, séduisait de vieux messieurs du Var et des Alpes-Maritimes via des petites annonces et des agences matrimoniales en France et en Suisse. »

Multiples victimes dans le Var et les Alpes-Maritimes

L'enquête a révélé d'autres cas impliquant Patricia Dagorn. Robert V., un retraité de Fréjus, a découvert des traces de neuroleptiques dans ses analyses de sang. Cela s'est produit alors qu'il partageait sa vie avec l'accusée. Ce fait a renforcé l'hypothèse d'administrations de substances nocives. Les neuroleptiques peuvent altérer la capacité de jugement et la vigilance. Cela rend les victimes plus vulnérables au vol.

Ange P., un retraité niçois, a également porté plainte contre Patricia Dagorn. Il l'a accusée de l'avoir drogué et volé. Ces témoignages s'ajoutent aux autres éléments du dossier. Ils dessinent un tableau de faits similaires et répétés. Les enquêteurs ont noté la constance dans le profil des victimes. Il s'agissait toujours d'hommes âgés et isolés. Patricia Dagorn ciblait ces personnes pour des raisons financières.

Contexte de l'Affaire

Les faits se sont déroulés principalement dans les régions du Var et des Alpes-Maritimes, ainsi qu'en Haute-Savoie. L'accusée utilisait des petites annonces et des agences matrimoniales pour rencontrer ses victimes.

Le cas de Francesco F. à Mouans-Sartoux

La famille de Francesco F., un retraité de Mouans-Sartoux, a également soupçonné Patricia Dagorn. Francesco F. a été retrouvé mort en février 2011 dans sa baignoire. Le jour même du décès, une somme d'argent importante a été transférée sur le compte de l'accusée. Ce transfert a soulevé de vives interrogations. Il a renforcé la conviction des proches que Patricia Dagorn était impliquée. Ce cas, bien que difficile à prouver, est un élément important du dossier d'accusation. Il souligne la nature financière des motivations présumées.

Selon l'accusation, Patricia Dagorn aurait agi avec préméditation. Elle aurait ciblé des hommes vulnérables pour leur soutirer de l'argent. Les procurations bancaires et les transferts de fonds sont des preuves matérielles. Elles sont utilisées par l'accusation pour démontrer les intentions de l'accusée. Le procès vise à établir la vérité sur ces événements tragiques. Il doit déterminer la responsabilité de Patricia Dagorn dans ces décès et vols.

La défense de Patricia Dagorn

Patricia Dagorn nie toute responsabilité dans l'état de santé déclinant ou le décès des hommes qu'elle a fréquentés. Elle affirme son innocence face à toutes les accusations. Sa défense devra contrer les preuves accumulées par l'accusation. Elle devra expliquer les transferts d'argent et la présence de substances dans le sang des victimes. Le procès est l'occasion pour elle de présenter sa version des faits. C'est un moment crucial pour l'accusée et les familles des victimes.

Le procès est prévu pour durer une semaine. L'accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. C'est la peine maximale pour les crimes d'assassinat et d'empoisonnement. Les enjeux de ce procès sont donc très importants. La cour d'assises devra examiner attentivement toutes les preuves. Elle devra entendre les témoins et les experts. Le verdict aura des conséquences majeures pour toutes les parties impliquées. L'affaire continue de susciter un grand intérêt public en France.

Chiffres Clés

  • 57 ans : L'âge de l'accusée, Patricia Dagorn.
  • 2011 : Année de la découverte du corps de Michel Knefel.
  • 5 ans : Peine d'emprisonnement déjà prononcée contre Patricia Dagorn pour une autre affaire.