Le Rassemblement National a officiellement lancé sa campagne pour les élections municipales de 2026 dans les Alpes-Maritimes en présentant ses quatorze premières têtes de liste. Avec des ambitions claires dans des villes clés comme Menton et Cagnes-sur-Mer, le parti affiche une volonté de conquête et de démonstration de ses capacités de gestion locale.
L'essentiel
- Le Rassemblement National a investi 14 candidats pour les élections municipales de 2026 dans les Alpes-Maritimes.
- Menton et Cagnes-sur-Mer sont des cibles prioritaires pour les députés Alexandra et Bryan Masson.
- Une alliance stratégique est conclue avec l'UDR d'Éric Ciotti à Nice, mais le RN présentera ses propres candidats à Cannes, Antibes et Grasse.
- L'objectif affiché est de remporter plusieurs mairies pour prouver les compétences de gestion du parti en vue des échéances nationales.
Une offensive préparée pour 2026
Le Rassemblement National (RN) a officialisé ses intentions pour les prochaines élections municipales dans les Alpes-Maritimes. Samedi 13 décembre, Alexandra Masson, députée et responsable départementale du parti, a présenté les quatorze premières têtes de liste qui porteront les couleurs du RN en mars 2026.
L'objectif est clairement affiché : remporter plusieurs mairies et s'implanter durablement dans le paysage politique local. Bryan Masson, député et candidat à Cagnes-sur-Mer, a souligné cette ambition : « En mars prochain, le RN maralpin remportera plusieurs mairies. Et nous montrerons que nous essayer, c’est nous adopter. »
Le parti met en avant une équipe « renouvelée et rajeunie », avec une moyenne d'âge de 43 ans, pour incarner ce nouvel élan. Cette stratégie vise à consolider les succès obtenus lors des dernières élections législatives et à transformer l'essai au niveau municipal.
Cibles prioritaires et alliances stratégiques
La stratégie du RN dans le département s'articule autour de quelques villes considérées comme prioritaires, tout en naviguant dans un jeu d'alliances complexe.
Menton et Cagnes-sur-Mer en ligne de mire
Deux communes retiennent particulièrement l'attention. À Menton, la députée Alexandra Masson est considérée comme la favorite. Son score de 56,55 % obtenu dans la ville au premier tour des dernières législatives lui confère une base électorale solide pour briguer la mairie.
À Cagnes-sur-Mer, c'est le député Bryan Masson qui mènera la bataille. Sa présence en tant que parlementaire lui offre une visibilité importante pour tenter de conquérir cet autre bastion de la côte.
Le cas particulier de Nice
À Nice, le Rassemblement National ne présentera pas de liste propre. Le parti a choisi de se ranger derrière la candidature d'Éric Ciotti (UDR) dans une alliance visant à faire basculer la mairie actuellement détenue par Christian Estrosi (Horizons). Cette décision illustre une approche pragmatique visant à maximiser les chances de victoire de la droite nationale dans la capitale azuréenne.
Des candidatures autonomes ailleurs
Contrairement à Nice, aucune union n'est prévue dans d'autres grandes villes. À Cannes, Antibes et Grasse, le RN a investi ses propres candidats et affrontera les maires Les Républicains sortants, qui bénéficient du soutien des alliés d'Éric Ciotti.
Cette configuration montre une volonté du parti de marquer son territoire et de mesurer ses forces, même dans des contextes où la victoire semble plus difficile à atteindre.
Les premiers candidats investis
La liste des quatorze premiers candidats dévoilée par le parti couvre un large éventail de communes, des plus grandes villes du littoral aux villages de l'arrière-pays. Elle mêle élus expérimentés, nouvelles figures et professionnels issus de la société civile.
Une équipe renouvelée
La moyenne d'âge des quatorze premiers candidats investis par le Rassemblement National dans les Alpes-Maritimes est de 43 ans, signe d'une volonté de rajeunissement des cadres du parti.
Voici la liste des candidats annoncés :
- Antibes : Hugo Muriel (25 ans, étudiant)
- Cannes : Lucas Mussio (37 ans, avocat)
- Cagnes-sur-Mer : Bryan Masson (28 ans, député)
- Grasse : Jean-Paul Camerano (59 ans, conseiller municipal)
- Le Cannet : Franck Galbert (53 ans, chef d’entreprise)
- Menton : Alexandra Masson (54 ans, avocate et députée)
- Saint-Laurent-du-Var : Rafaël Quessada (26 ans, collaborateur parlementaire)
- Mougins : Alexandre Lucas (49 ans, commercial)
- Roquebrune-Cap-Martin : Guillaume Contesse (51 ans, promoteur)
- Peymeinade : Brigitte Vidal (59 ans, retraitée de la fonction publique)
- La Colle-sur-Loup : William Verges (59 ans, conseiller municipal)
- Saint-André-de-la-Roche : Kévin Beaujean (30 ans, commercial)
- Toudon : Virginie Escalier (49 ans, conseillère régionale)
- Conségudes : Andra Orabona (25 ans, premier adjoint)
D'autres investitures, notamment pour La Trinité et Vence, devraient être annoncées dans les semaines à venir.
Des enjeux qui dépassent le cadre local
Pour le Rassemblement National, ces élections municipales ne se limitent pas à la conquête de mairies. Elles constituent une étape cruciale dans une stratégie à plus long terme.
« Petit à petit, nous remportons tous les lieux de pouvoir dans le département », a affirmé Bryan Masson, illustrant la vision du parti.
Les résultats de 2026 auront un impact direct sur les élections sénatoriales prévues plus tard dans l'année, puisque les conseillers municipaux font partie des grands électeurs. Obtenir un grand nombre d'élus locaux est donc essentiel pour espérer envoyer des sénateurs RN au Palais du Luxembourg.
Enfin, la présidentielle de 2027 est également en ligne de mire. Chaque maire élu représente une source potentielle de parrainage, les fameuses 500 signatures nécessaires pour qu'un candidat puisse se présenter. En renforçant son maillage territorial, le RN cherche à sécuriser ces soutiens indispensables et à asseoir sa légitimité à l'échelle nationale.





