Une opération de police menée le 15 décembre a permis de mettre un terme à un réseau de livraison de stupéfiants à domicile qui opérait à Nice et dans plusieurs communes voisines. Trois individus ont été interpellés et plus de cinq kilogrammes de drogues ainsi qu'une importante somme d'argent liquide ont été saisis.
L'enquête, qui a duré plusieurs mois, a révélé une organisation structurée où chacun des membres avait un rôle bien défini, allant de la gestion logistique à la livraison directe chez les clients.
Les points clés de l'affaire
- Trois hommes âgés de 22, 23 et 30 ans ont été arrêtés.
- Plus de 5 kg de drogues (cannabis et cocaïne) ont été saisis.
- Les enquêteurs ont également mis la main sur 27 255 euros en espèces.
- Le réseau opérait à Nice, Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer et Carros.
- Deux des suspects ont déjà été condamnés à des peines de prison ferme.
Une enquête minutieuse de plusieurs mois
L'affaire a débuté en septembre 2025, lorsque les services de police ont obtenu des renseignements sur un possible trafic de stupéfiants organisé sous la forme de livraisons à domicile. Une enquête préliminaire a alors été ouverte par le pôle spécialisé du parquet de Nice et confiée au Service Local de Police Judiciaire.
Les enquêteurs ont rapidement mis en place des dispositifs de surveillance. Ces premières observations ont permis de confirmer les soupçons initiaux. Des échanges discrets et des arrêts de véhicules suspects ont été constatés à plusieurs reprises, suggérant l'existence d'un réseau bien rodé.
Le phénomène de la "narcolivraison"
La "narcolivraison" est une méthode de trafic de drogue qui s'est développée ces dernières années. Au lieu de se rendre sur un point de deal fixe, les consommateurs commandent les produits par téléphone ou via des messageries cryptées et se font livrer directement à leur domicile, à la manière d'un service de livraison de repas. Cette méthode rend le travail des forces de l'ordre plus complexe.
Un réseau étendu sur la Côte d'Azur
Les investigations ont révélé que le réseau ne se limitait pas à la ville de Nice. Ses activités s'étendaient sur plusieurs communes environnantes, notamment Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer et Carros. Cette couverture géographique témoigne de l'ampleur et de l'organisation du trafic.
Des lieux de stockage identifiés
Grâce à des techniques spéciales d'enquête, les policiers ont pu identifier plusieurs lieux servant à la logistique du réseau. Un garage situé rue des Étoiles, dans le quartier de la Madeleine à Nice, a été repéré comme étant un point central du trafic. Un autre local, avenue Cyril-Besset dans le nord de la ville, a également été identifié comme un potentiel lieu de stockage.
Plusieurs véhicules et individus ont été placés sous surveillance, permettant de reconstituer progressivement le mode opératoire des trafiquants.
Des saisies importantes et trois interpellations
Le 15 décembre dernier, les forces de l'ordre ont déclenché une vaste opération d'interpellations et de perquisitions simultanées. Trois hommes, nés en 1995, 2002 et 2003, ont été arrêtés. Deux d'entre eux étaient déjà connus des services de police pour des faits de vol.
Bilan des perquisitions :
- 4 kg de résine de cannabis
- Près de 900 g d'herbe de cannabis
- 520 g de cocaïne
- 27 255 euros en argent liquide
- Du matériel de conditionnement
- Un véhicule Volkswagen Polo et deux téléphones portables
Les perquisitions menées dans les différents lieux identifiés ont été fructueuses, confirmant l'ampleur du trafic géré par le réseau.
Des rôles bien définis et des condamnations rapides
Placés en garde à vue, les trois suspects ont été confrontés aux nombreux éléments rassemblés par les enquêteurs. Ils ont rapidement reconnu leur implication dans le réseau, admettant des rôles distincts et complémentaires.
L'un agissait en tant que gérant du trafic, supervisant les opérations. Le deuxième occupait le poste de logisticien, chargé du stockage et du conditionnement des produits. Le troisième était le livreur, assurant la distribution finale auprès des clients.
Cette répartition des tâches montre le niveau de structuration de ce réseau, qui fonctionnait comme une petite entreprise de livraison illégale.
Déférés devant le parquet le 19 décembre, deux des mis en cause ont été jugés dans le cadre d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Ils ont été condamnés à 30 mois d'emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire, et ont été immédiatement incarcérés. Des amendes et la confiscation de tous les biens saisis ont également été prononcées.
Le troisième individu devait quant à lui être jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.





