Une importante opération de police a permis de démanteler un réseau de trafic de stupéfiants qui opérait entre l'Espagne et les Alpes-Maritimes. Au total, 33 kilogrammes de cocaïne ont été saisis et quatre individus ont été interpellés lors d'une intervention coordonnée fin novembre.
Points Clés de l'Affaire
- Saisie record : 33 kilogrammes de cocaïne ont été interceptés par les forces de l'ordre.
- Quatre interpellations : Les suspects, de nationalités espagnole, albanaise, uruguayenne et chilienne, sont âgés de 29 à 64 ans.
- Un réseau bien établi : L'enquête a révélé au moins neuf trajets antérieurs entre l'Espagne et Nice, suggérant un approvisionnement régulier du marché local.
- Des caches sophistiquées : La drogue était dissimulée dans des compartiments secrets aménagés sous le plancher des véhicules.
L'enquête de la police judiciaire
L'affaire a débuté en octobre 2025, lorsque le Service interdépartemental de la police judiciaire des Alpes-Maritimes a obtenu des renseignements sur des livraisons de drogue en provenance d'Espagne. Ces livraisons alimentaient le trafic à Nice et dans ses environs.
Les enquêteurs ont alors concentré leurs efforts sur plusieurs véhicules suspects, identifiés grâce à leurs allers-retours fréquents entre la péninsule ibérique et la Côte d'Azur. Une surveillance discrète a permis de confirmer l'existence d'un circuit d'approvisionnement organisé.
Un travail de longue haleine
Les enquêtes sur les réseaux de trafic de stupéfiants nécessitent souvent des mois de surveillance et de collecte d'informations. L'identification des véhicules, des itinéraires et des membres du réseau est une étape cruciale avant de pouvoir procéder à des interpellations en flagrant délit.
L'interception en deux temps
Dans la nuit du 26 au 27 novembre, les forces de l'ordre ont décidé de passer à l'action. Un dispositif d'interception, composé d'une douzaine de fonctionnaires de la brigade des stupéfiants, a été mis en place pour intercepter un convoi de véhicules.
L'opération a connu un premier succès au péage de Saint-Jean-de-Védas, dans l'Hérault. Les agents des douanes ont contrôlé un véhicule de type Skoda Kodiaq, l'un des maillons du convoi. À son bord, ils ont découvert une première cargaison de 11 kilogrammes de cocaïne. Deux personnes ont été immédiatement arrêtées.
Une tentative de fuite avortée
Probablement averti de cette première interception, le conducteur d'un autre véhicule du convoi, une Dodge, a subitement changé d'itinéraire. Au lieu de se diriger vers sa destination prévue, il a pris la direction de Lyon pour tenter d'échapper au dispositif policier.
Cependant, les enquêteurs avaient anticipé cette manœuvre. Le véhicule a été localisé et intercepté sur une aire de repos dans le département du Rhône. La fouille du véhicule a permis une découverte encore plus importante.
Les policiers ont trouvé 22 kilogrammes de cocaïne supplémentaires dissimulés dans des « caches aménagées de manière très discrète sous le plancher », selon les précisions fournies par le parquet de Nice. Le conducteur a été interpellé sur-le-champ.
Le profil des suspects et les suites judiciaires
Au total, quatre hommes ont été arrêtés. Il s'agit d'individus de nationalités étrangères : espagnole, albanaise, uruguayenne et chilienne. Leurs âges s'échelonnent de 1996 à 1961.
Un quatrième suspect, un ressortissant albanais résidant à Manosque, a été interpellé simultanément, soupçonné d'être lié au réseau. Les quatre hommes ont été placés en garde à vue pour importation et trafic de stupéfiants en bande organisée.
« Les trois individus mis en cause dans le cadre du transport en convoi reconnaissaient leur implication dans les faits d’importation de stupéfiants », a déclaré Damien Martinelli, procureur de la République de Nice. Le quatrième suspect, en revanche, a contesté les faits qui lui sont reprochés.
Les investigations ont permis de retracer au moins neuf voyages similaires effectués par le réseau, confirmant l'ampleur de ce trafic qui irriguait la région niçoise en produits stupéfiants.
À l'issue de leur garde à vue prolongée, les quatre mis en cause ont été déférés le 29 novembre devant la justice en vue d'une comparution immédiate. Cette opération représente un coup dur pour le trafic de drogue sur la Côte d'Azur.





