Originaire de la Côte d'Azur, Ségolène Alunni s'est imposée comme une voix reconnue du cinéma sur les ondes nationales. Chaque dimanche, elle anime « Ça tourne, le mag’ » sur la radio ICI, une émission qui explore les coulisses du septième art. Son parcours, de la faculté de lettres de Nice aux studios parisiens, témoigne d'une passion inébranlable pour la culture et le partage.
Partie de Nice en 2016 pour poursuivre son rêve de radio, elle n'a jamais oublié ses racines azuréennes. Entre son amour pour les films de James Cameron et son attachement à la lumière niçoise, Ségolène Alunni construit un pont entre deux mondes, apportant une perspective unique à son public.
Points Clés
- Ségolène Alunni, originaire de Nice, anime l'émission de cinéma « Ça tourne, le mag’ » sur la radio nationale ICI.
 - Son parcours a débuté à Nice avec des études de lettres et d'art dramatique, ainsi qu'une première expérience à France Bleu Côte d’Azur.
 - L'émission se concentre sur les métiers méconnus et les coulisses du cinéma, offrant une approche différente de l'actualité des films.
 - Malgré son succès à Paris, elle conserve un lien fort avec la Côte d'Azur, où réside sa famille.
 
Un parcours azuréen vers la radio nationale
Le chemin de Ségolène Alunni vers les studios parisiens a commencé sur les collines de la Côte d'Azur. Ayant grandi à La Gaude et étudié à Saint-Jeannet puis Vence, elle s'est ensuite installée à Nice pour ses études supérieures. C'est là que sa double passion pour la culture et les médias a pris forme.
Inscrite en Master d'art du spectacle à l'université de Nice, elle a simultanément suivi une formation en art dramatique au conservatoire de Cimiez pendant cinq ans. Son ambition initiale était de devenir comédienne, mais une autre voie s'est rapidement dessinée.
Les débuts dans les médias locaux
Avant même de penser à une carrière nationale, Ségolène Alunni était déjà active sur la scène culturelle niçoise. Étudiante, elle a fondé Le Crabe des arts, un magazine de critiques culturelles distribué dans les universités. Son objectif était de valoriser la richesse culturelle locale face à la centralisation parisienne.
Parallèlement, dès l'âge de 19 ans, elle a rejoint France Bleu Côte d’Azur en tant que standardiste. Cette première expérience a été un tremplin. Elle a ensuite effectué des piges pour le réseau France Bleu dans plusieurs villes comme Aix, La Rochelle et Montpellier, se forgeant une solide expérience de terrain.
« Ça tourne, le mag’ » : une autre vision du cinéma
En 2016, Ségolène Alunni a pris la décision de s'installer à Paris. Son objectif était clair : passer des ondes régionales aux ondes nationales. C'est là que son projet d'émission sur le cinéma a véritablement pris vie, une idée qu'elle nourrissait depuis ses débuts à Nice.
Aujourd'hui, « Ça tourne, le mag’ » en est à sa quatrième saison sur ICI. L'émission se distingue par son approche originale. Plutôt que de se limiter aux critiques de films, elle met en lumière les aspects techniques et les professions souvent oubliées du cinéma.
« Je voulais parler des techniques du cinéma, évoquer l’envers du décor, donner des anecdotes et s’intéresser à tous les métiers que l’on ne connaît pas. Cela permet de parler d’un film autrement. »
Cette approche permet d'offrir une analyse plus profonde des œuvres. Par exemple, lors de la réception du chanteur Orelsan pour son film Yoroï, elle a également invité le réalisateur et le directeur de la photographie pour discuter de l'esthétique visuelle et des souvenirs de tournage.
Une passion dévorante pour le septième art
Derrière l'animatrice se cache une cinéphile avertie. Ségolène Alunni confie regarder en moyenne un film par jour. Son domicile parisien est d'ailleurs rempli de murs de DVD, témoignant de son attachement à l'objet physique à l'ère du tout numérique.
Le film culte de Ségolène Alunni
Interrogée sur son film préféré, sa réponse peut surprendre : Terminator 2 : Le Jugement dernier de James Cameron. Pour elle, c'est un « film parfait à tous les niveaux », notamment pour son caractère visionnaire sur des thèmes comme l'intelligence artificielle.
Son panthéon personnel inclut des réalisateurs comme Quentin Tarantino et Darren Aronofsky, dont elle admire le travail. Vivre à Paris est pour elle une opportunité exceptionnelle, lui donnant accès à une trentaine de cinémas de quartier qui, comme le Rialto ou le Mercury à Nice, proposent une programmation riche et diversifiée, souvent en version originale.
Les incontournables de sa filmothèque
- Terminator 2 (1991) : Pour sa perfection technique et son propos visionnaire.
 - Les œuvres de Quentin Tarantino : Pour ses dialogues et sa mise en scène uniques.
 - Les films de Darren Aronofsky : Pour leur intensité psychologique et visuelle.
 
Cette culture cinématographique approfondie nourrit son émission et lui permet de poser un regard expert et passionné sur les films qu'elle présente à ses auditeurs.
Un attachement indéfectible à la Côte d'Azur
Malgré une carrière bien établie dans la capitale, Ségolène Alunni n'a jamais coupé les ponts avec sa région d'origine. Sa famille vit toujours à La Gaude, et revenir sur la Côte d'Azur est pour elle une nécessité vitale.
Elle porte un regard positif sur l'évolution de sa ville natale depuis son départ. « Je trouve que la ville et l’agglomération se sont aérées depuis », observe-t-elle. Elle apprécie notamment les nouvelles infrastructures qui facilitent les déplacements, comme les pistes cyclables et les lignes de tramway supplémentaires.
Mais ce qui lui manque le plus, c'est un élément immatériel. « La lumière est incroyable », confie-t-elle, un sentiment partagé par de nombreux Azuréens expatriés. C'est ce lien profond avec ses racines qui continue d'influencer sa personnalité et son travail, même à des centaines de kilomètres de la Promenade des Anglais.
« Ça tourne, le mag’ » est diffusé chaque dimanche à partir de 13h05 sur les ondes d'ICI.





