Dans le quartier en plein essor de Méridia, à l'ouest de Nice, les résidents font face à une situation de stationnement de plus en plus difficile. L'unique parking souterrain du secteur, géré par la société Indigo, affiche un tarif d'abonnement mensuel de 199 euros, un montant jugé prohibitif par de nombreux habitants qui peinent à trouver des alternatives viables.
Cette politique tarifaire, appliquée depuis l'été 2025, crée des tensions importantes dans un quartier conçu pour accueillir de nouvelles familles, notamment via des logements sociaux. Face à la grogne, la Métropole Nice Côte d'Azur a prévu de rencontrer la direction d'Indigo pour aborder le problème.
Points Clés
- L'abonnement mensuel au parking Indigo de Méridia est fixé à 199 euros.
- Il s'agit du seul parking souterrain disponible dans ce quartier en développement.
- Aucun tarif préférentiel n'est proposé pour les résidents du quartier.
- Une rencontre est programmée entre les élus de la Métropole et la société Indigo pour discuter de ces tarifs.
Un quartier en pleine croissance face à un défi de stationnement
Le quartier Méridia, situé à l'ouest de Nice, est au cœur d'un vaste projet de développement urbain. De nombreux immeubles d'habitation, y compris un grand nombre de logements sociaux, sont sortis de terre récemment, attirant de nouveaux résidents.
Cependant, cette croissance rapide s'accompagne de défis logistiques majeurs, au premier rang desquels figure le stationnement. L'offre de places sur la voie publique est largement insuffisante pour répondre à la demande croissante, obligeant les automobilistes à chercher une place pendant de longues minutes chaque soir.
Dans ce contexte, le parking souterrain géré par Indigo représente la seule alternative structurée. Mais sa grille tarifaire est devenue une source de préoccupation majeure pour les habitants.
Des tarifs jugés "exorbitants" par les riverains
Depuis une mise à jour tarifaire durant l'été 2025, l'abonnement mensuel pour une place dans ce parking s'élève à 199 euros, avec engagement. Ce montant représente une charge financière considérable pour de nombreux ménages, en particulier pour les primo-accédants et les locataires de logements sociaux qui composent une partie importante du voisinage.
L'absence de tarif résidentiel, une pratique courante dans de nombreuses autres zones, accentue le sentiment d'injustice parmi les habitants qui se sentent pris au piège entre des rues saturées et un parking inaccessible financièrement.
Le quotidien compliqué des nouveaux propriétaires
Alex, un jeune homme de 26 ans, incarne la frustration de nombreux résidents. Il a récemment fait l'acquisition de son premier appartement à Méridia, quittant le quartier voisin de Saint-Isidore pour s'installer dans cette zone prometteuse.
« C'est un nouveau quartier, il faut faire venir les gens avec des logements sociaux et au final, on ne peut pas se garer. Je n'ai pas les moyens de payer 200 euros par mois pour un parking. »
Son témoignage met en lumière une contradiction : alors que le quartier est pensé pour être attractif et accessible, une dépense essentielle comme le stationnement devient un obstacle majeur. « Il s'agit du seul parking souterrain du quartier, sinon c'est la voie publique. Mais pour trouver une place le soir, il faut tourner de très longues minutes », explique-t-il.
Le stationnement à Méridia en chiffres
- 199 euros : le coût de l'abonnement mensuel au parking Indigo.
- 1 seul : le nombre de parkings souterrains dans le secteur.
- 0 euro : le montant de la réduction accordée aux résidents.
Une démarche sans succès auprès d'Indigo
Déterminé à trouver une solution, Alex a directement contacté le gestionnaire du parking. La réponse d'Indigo a été sans équivoque : les prix ne seront pas modifiés. « Ils m'ont expliqué que les prix n'allaient pas changer, car ils s'inscrivent dans la politique tarifaire du groupe », regrette le jeune propriétaire.
Face à cette impasse, les résidents comme Alex placent désormais leurs espoirs dans une intervention des pouvoirs publics. « J'espère qu'Indigo va revenir à la raison et que nous serons aidés par la mairie et/ou les bailleurs. L'objectif serait d'avoir un tarif mensuel divisé par deux », confie-t-il.
La Métropole s'engage à intervenir
La mobilisation des habitants n'est pas restée sans réponse. Les services de la Métropole de Nice Côte d'Azur ont confirmé qu'une réunion était prévue avec les responsables d'Indigo au début du mois d'octobre 2025 pour évoquer cette situation tarifaire.
Un statut juridique qui limite l'action publique
Le parking de Méridia est une propriété privée. Indigo a acheté le terrain et a financé la construction de l'ouvrage. Par conséquent, la municipalité ou la Métropole n'ont pas de pouvoir légal pour imposer une grille tarifaire spécifique, contrairement aux parkings construits dans le cadre de délégations de service public.
Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice et vice-président de la Métropole, a reconnu le caractère problématique de la situation. Dans une déclaration à Nice-Presse, il a exprimé son soutien aux riverains tout en clarifiant les limites de l'action de la collectivité.
« Ils sont en pleine propriété, ils ont acheté le terrain et construit le parking. On ne peut pas leur imposer des tarifs, même si je partage l’avis des riverains : le tarif est excessif et nous allons le leur dire ! », a affirmé l'élu.
La rencontre à venir entre les élus et Indigo est donc très attendue. Les habitants espèrent qu'elle débouchera sur un geste commercial de la part de l'opérateur, afin de rendre le stationnement plus accessible et d'améliorer la qualité de vie dans ce quartier niçois en pleine transformation.