Alors que le marché immobilier sur la Côte d'Azur reste tendu, une nouvelle tendance se dessine dans l'arrière-pays niçois. Cinq communes de montagne affichent une baisse modérée mais significative des prix des maisons, offrant de nouvelles perspectives aux acheteurs en quête de tranquillité et d'authenticité, loin de l'agitation du littoral.
L'essentiel
- Une baisse des prix d'environ 4 % sur trois ans a été observée dans cinq villages de l'arrière-pays niçois.
- Les communes concernées sont Auvare, Isola, La Brigue, Belvédère et Guillaumes.
- Les prix varient fortement, allant de 1 630 €/m² à La Brigue à près de 6 000 €/m² à Auvare.
- Cette tendance contraste avec les prix élevés de la ville de Nice et de la côte.
Une nouvelle dynamique dans les montagnes niçoises
Un vent de changement souffle sur le marché immobilier des Alpes-Maritimes. Si les prix sur le littoral continuent de défier les records, l'arrière-pays commence à montrer des signes de réajustement. Des données récentes, issues du baromètre SeLoger daté du 1er octobre 2025, révèlent une correction des prix d'environ 4 % sur les trois dernières années dans une poignée de villages de montagne.
Cette évolution, bien que modeste, marque une rupture après la forte demande post-pandémie pour les résidences secondaires et les espaces verts. Aujourd'hui, le marché semble entrer dans une phase de stabilisation. Les acheteurs sont plus réfléchis, et cette légère baisse des prix pourrait attirer une nouvelle clientèle, désireuse de s'installer durablement dans un cadre de vie plus serein.
Le contexte du marché azuréen
Le marché immobilier de la Côte d'Azur est connu pour son dynamisme et ses prix élevés, particulièrement dans les villes côtières comme Nice, où le mètre carré dépasse fréquemment les 7 000 €. L'arrière-pays a longtemps été considéré comme un marché de niche, mais il gagne en attractivité grâce à des prix plus accessibles et une qualité de vie différente.
Des réalités contrastées d'un village à l'autre
L'analyse détaillée des cinq communes concernées montre des situations très différentes. D'un côté, on trouve des villages exclusifs où le marché reste confidentiel, et de l'autre, des localités plus accessibles qui attirent les primo-accédants et les investisseurs.
Auvare et Isola : le luxe discret de l'altitude
Le village d'Auvare, perché dans les hauteurs, illustre parfaitement ce marché à deux vitesses. Malgré une baisse de 4 %, le prix moyen y atteint encore 5 980 € par mètre carré. Cette valeur élevée s'explique par la rareté des biens à la vente. Dans cette commune, chaque transaction est un événement qui peut influencer les statistiques, créant un marché très spécifique pour les amateurs de vieilles pierres et de panoramas exceptionnels.
De même, la commune d'Isola, célèbre pour sa station de ski Isola 2000, affiche un prix moyen de 5 504 €/m². La légère correction observée témoigne d'un tassement de la demande pour les résidences secondaires après l'euphorie des dernières années. Les acheteurs se montrent désormais plus exigeants sur la qualité et l'emplacement des biens.
Le chiffre à retenir
À La Brigue, village frontalier avec l'Italie, le prix moyen au mètre carré est de 1 630 €, soit près de quatre fois moins qu'à Auvare. C'est l'une des communes les plus abordables de la région, offrant un accès à la propriété à des budgets plus modestes.
La Brigue : le charme de l'authenticité à prix doux
À l'opposé du spectre, La Brigue se distingue par son accessibilité. Ce village historique niché à la frontière italienne propose des maisons à un prix moyen de 1 630 €/m². La baisse récente des prix y attire une nouvelle population, souvent en quête d'un changement de vie radical, loin du stress urbain. Ces nouveaux arrivants contribuent à revitaliser le patrimoine local et à redonner vie au village.
Le retour à la nature : Belvédère et Guillaumes
Deux autres communes, Belvédère et Guillaumes, séduisent particulièrement les amoureux de la nature et des grands espaces. Elles offrent un cadre de vie idéal pour ceux qui souhaitent concilier travail à distance et passion pour la montagne.
Situé au cœur de la vallée de la Vésubie, Belvédère propose des maisons en pierre typiques, souvent avec un jardin, pour un prix moyen de 2 293 € le mètre carré. Le léger recul des prix rend ces biens encore plus attractifs pour les acheteurs prêts à entreprendre des travaux de rénovation. Le potentiel est réel, que ce soit pour une résidence principale ou pour un investissement en location saisonnière.
À Guillaumes, aux portes du parc national du Mercantour, le constat est similaire. Avec un prix moyen de 2 213 €/m², le village attire des familles et des télétravailleurs cherchant un pied-à-terre montagnard. La baisse des prix est ici aussi perçue comme une opportunité pour s'installer dans un environnement préservé.
"Ces territoires, parfois longtemps ignorés, reprennent vie grâce à une nouvelle génération d'acheteurs. Primo-accédants, investisseurs prudents ou citadins lassés du tumulte : tous y trouvent une raison d'espérer un nouveau projet de vie."
Une opportunité pour les futurs acheteurs
Cette tendance à la baisse, même limitée à quelques communes, révèle une mutation plus profonde du marché immobilier des Alpes-Maritimes. L'attrait pour l'arrière-pays n'est plus seulement une question de prix, mais aussi un choix de vie assumé.
Alors que le littoral reste inaccessible pour de nombreux ménages, ces villages offrent une alternative crédible. Ils permettent de concilier un projet immobilier avec une recherche de sens, de calme et de proximité avec la nature. Pour les acheteurs prêts à s'éloigner de la côte, le moment pourrait être bien choisi pour explorer les trésors cachés de l'arrière-pays niçois.





