Le marché immobilier de la Côte d'Azur connaît une croissance spectaculaire, avec des prix qui ont grimpé de manière significative au cours de la dernière décennie. Une analyse récente des grandes aires urbaines françaises révèle que plusieurs communes des Alpes-Maritimes figurent parmi celles où les tarifs n'ont cessé d'augmenter, plaçant le département au cœur d'une tendance haussière nationale.
À Nice, le prix des appartements a bondi de plus de 45 % en dix ans, illustrant une attractivité qui ne se dément pas mais qui pose des défis croissants pour l'accès au logement.
Points Clés
- À Nice, le prix des appartements a augmenté de 45,42 % en une décennie.
- Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer affichent des hausses de plus de 32 %.
- Le Cannet se distingue par des augmentations notables pour les appartements et les maisons.
- La région Sud, incluant Marseille et Aix-en-Provence, domine le classement national des hausses de prix.
Nice : une augmentation de près de 50 % en une décennie
La capitale de la Côte d'Azur se positionne comme l'un des marchés les plus dynamiques de France. Les données montrent une progression annuelle moyenne de 4,26 % pour les appartements à Nice depuis 2016. Cette constance place la ville au quatrième rang national des plus fortes progressions sur la période.
Cette dynamique se traduit par une augmentation globale de 45,42 % sur dix ans. Pour les acheteurs potentiels, cela signifie que la valeur d'un bien a presque été multipliée par 1,5 en une décennie, une performance remarquable qui témoigne de l'attrait constant de la Baie des Anges.
Le marché niçois en chiffres
Le prix moyen au mètre carré à Nice, tous types de biens confondus, s'établit aujourd'hui autour de 6 090 euros. Cette valeur élevée reflète à la fois la demande soutenue et l'offre parfois limitée dans les secteurs les plus prisés.
Les villes voisines suivent la même tendance
Le phénomène ne se limite pas à Nice. Les communes limitrophes connaissent également une forte appréciation de leur parc immobilier, ce qui indique une pression sur l'ensemble du littoral maralpin.
Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer
Juste à côté de Nice, les villes de Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer se classent respectivement aux quatorzième et quinzième rangs nationaux pour la hausse des prix. Elles enregistrent des augmentations annuelles moyennes de 3,17 % et 3,15 %.
Sur une période de dix ans, ces pourcentages se traduisent par des hausses impressionnantes :
- Saint-Laurent-du-Var : +32,38 %
- Cagnes-sur-Mer : +32,1 %
Ces chiffres montrent que l'attractivité de la métropole niçoise profite également à sa première couronne, où de nombreux ménages cherchent à s'installer.
Le cas particulier du Cannet
La commune du Cannet se distingue également dans ce classement, apparaissant à deux reprises pour ses différents types de biens. Pour les appartements, la ville se classe au 17e rang avec une croissance annuelle de 2,84 %, soit une augmentation de 28,62 % sur dix ans.
Le marché des maisons individuelles y est aussi très dynamique. Il se positionne au 21e rang national avec une hausse annuelle de 2,15 %, ce qui représente une progression de 20,93 % sur la décennie. Cette double présence dans le classement souligne la forte demande pour tous les types de logements dans ce secteur.
Un phénomène régional
L'étude, qui a porté sur 267 aires urbaines de plus de 30 000 habitants, met en lumière une surreprésentation de la région Sud dans le haut du classement. Les départements des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône concentrent une part importante des communes où les prix n'ont jamais baissé d'une année sur l'autre depuis 2016.
Une domination de la région Sud à l'échelle nationale
En élargissant la perspective, il apparaît clairement que le sud-est de la France est le moteur de cette inflation immobilière. Les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône occupent une place prépondérante dans le top 20 des plus fortes hausses.
Marseille, deuxième plus grande ville de France, voit six de ses arrondissements figurer dans le top 11 national. Le quatrième et le huitième arrondissement de la cité phocéenne se classent même deuxième et troisième, juste derrière Aix-les-Bains, avec des croissances respectives de 52,65 % et 47,01 % en dix ans.
D'autres villes de la région se distinguent également :
- Aix-en-Provence : 8e place (+3,77 % par an)
- Marignane : 10e place (+3,67 % par an)
- Salon-de-Provence : 12e place (+3,38 % par an)
- Martigues : 20e place (+2,28 % par an)
Au total, si l'on combine les communes des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et les arrondissements de Marseille, la région Sud occupe quatorze des vingt premières places du classement. Cette concentration témoigne d'une attractivité économique, touristique et démographique qui alimente durablement la demande et, par conséquent, les prix de l'immobilier.
Cette tendance de fond, observée depuis près d'une décennie, ne montre aucun signe de ralentissement et continue de remodeler le paysage économique et social de la Côte d'Azur et de ses environs.





