Pierre-Paul Léonelli, adjoint au maire de Nice et figure des Républicains (LR), a récemment commenté la situation de son parti dans les Alpes-Maritimes. Il critique la direction actuelle du parti et appelle à une refondation autour des valeurs républicaines traditionnelles. Cette déclaration intervient dans un contexte de recomposition politique locale, marquée par des tensions internes et des alliances controversées.
Points Clés
- Pierre-Paul Léonelli dénonce l'alliance d'Éric Ciotti avec l'extrême droite.
- Il souhaite une reconstruction des Républicains à Nice, basée sur des valeurs claires.
- Plus de 2000 adhérents ont rejoint la permanence LR de Nice.
- Léonelli évoque des pressions financières sur les élus LR de l'Ouest du département.
- Il soutient Christian Estrosi pour l'investiture LR aux municipales de 2026.
Un Parti Les Républicains "Lâché" et en Reconstruction
Pierre-Paul Léonelli décrit un parti Les Républicains (LR) qui a été, selon lui, "lâché" par son ancien président, Éric Ciotti. Cette rupture est survenue lorsque Ciotti a décidé de s'allier avec le Rassemblement National (RN), une décision que Léonelli désapprouve. Pour lui, cette alliance représente un danger pour les valeurs républicaines traditionnelles que le parti doit défendre.
Face à cette situation, Léonelli affirme avoir "retroussé ses manches" avec d'autres élus locaux. Leur objectif est de relancer le mouvement Les Républicains sur des bases solides. Ils veulent offrir une alternative aux électeurs qui se sentent éloignés des récentes orientations du parti national.
Chiffres Clés
À Nice, la permanence des Républicains a rouvert ses portes. Elle a déjà enregistré plus de 2000 adhésions. Au niveau départemental, ce sont 7000 cartes qui ont été distribuées. Ces chiffres montrent un regain d'intérêt pour une droite locale, malgré les difficultés nationales du parti.
Une Dynamique Locale Forte
Léonelli souligne la "vraie dynamique" qui anime les Républicains à Nice. Il est entouré de figures locales comme Dominique Estrosi-Sassone, Franck Martin et Xavier Latour. Cette équipe travaille à rassembler les forces de la droite niçoise.
Il n'hésite pas à comparer cette mobilisation avec celle d'Éric Ciotti (UDR). Selon lui, Ciotti "n'a pas réussi à rassembler 6000 personnes à la rentrée". Cette remarque fait référence à une démonstration de force organisée par les partisans de Christian Estrosi, montrant le poids de cette faction locale.
Tensions et Clarifications Politiques à la Métropole
Les récents débats au sein de la Métropole Nice Côte d'Azur ont parfois été vifs. Pierre-Paul Léonelli souhaite désormais apaiser les tensions. Il estime que "les choses ont été dites" et que les désaccords peuvent être surmontés. Son objectif est de séparer la politique partisane de la gestion des affaires métropolitaines.
"Certains ont tenté de mêler la politique partisane à la gestion métropolitaine, ce n'est pas notre souhait," affirme Pierre-Paul Léonelli. Cette position vise à garantir l'efficacité des décisions prises pour le territoire, sans être entravée par des querelles idéologiques.
Concernant une charte interdisant toute alliance avec l'extrême droite, Léonelli reste prudent. Il déclare que "la politique fiction, ce n'est pas [sa] tasse de thé". Cette réponse laisse entendre qu'il préfère se concentrer sur les réalités du terrain plutôt que sur des scénarios hypothétiques. Cependant, il reconnaît que plusieurs communes pourraient choisir le Rassemblement National lors des prochaines élections de mars. Cela pourrait modifier l'équilibre politique de l'agglomération.
Contexte Politique des Alpes-Maritimes
Le département des Alpes-Maritimes est un bastion de la droite. Cependant, il connaît aussi des divisions internes. La position d'Éric Ciotti et les alliances politiques ont créé des clivages. Les élus locaux doivent naviguer entre les impératifs partisans et les besoins de leurs territoires.
Clivages Persistants dans l'Ouest du Département
Si Nice et Menton semblent avancer dans la même direction, l'Ouest du département connaît des ambiguïtés. Pierre-Paul Léonelli observe des positions divergentes chez certains élus Les Républicains. Ces élus dépendent souvent des subventions départementales, distribuées par Éric Ciotti.
Léonelli dénonce ce qu'il appelle un "chantage odieux". Il accuse certains élus de sacrifier la clarté politique pour des considérations financières. Pour lui, cette situation compromet la cohérence de la droite locale. Il appelle le président des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginésy (LR), à "avoir le courage de trancher" sur ces questions.
Il rejette également l'idée d'une "union des droites". Pour Pierre-Paul Léonelli, l'extrême droite est en réalité un "parti de gauche", surtout sur le plan économique. Cette analyse met en lumière les différences idéologiques profondes qui, selon lui, rendent une alliance impossible ou indésirable.

Perspectives pour les Municipales de 2026
Interrogé sur les prochaines élections municipales, Pierre-Paul Léonelli exprime son soutien à Christian Estrosi. Il espère que l'actuel maire de Nice obtiendra l'investiture des Républicains. Même si cette demande n'aurait pas encore été officiellement formulée, le soutien de Léonelli est clair. Il voit en Estrosi le leader capable de rassembler.
Il cite l'exemple de Michel Barnier, qui a remporté une législative partielle à Paris grâce à une alliance "de bon sens". Cette alliance incluait des familles du centre-droit, Horizons et Les Républicains. Dans l'esprit de Léonelli, la droite niçoise devrait suivre ce modèle. Il insiste sur la nécessité de ne pas se compromettre "avec les extrêmes".
- Alliance stratégique: Léonelli prône des alliances de centre-droit.
- Exemple Barnier: Une victoire obtenue grâce à une union pragmatique.
- Rejet des extrêmes: Maintien d'une ligne politique claire, sans concessions.
Concernant son propre avenir politique, Pierre-Paul Léonelli reste mesuré. Il est un candidat potentiel au Sénat fin 2026. Cependant, il observe la situation "avec prudence", jugeant le contexte politique actuel confus. Cette posture lui permet de rester en course sans se précipiter, en attendant un moment plus propice pour se positionner pleinement.