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Délinquance : Paris en tête, la région PACA fortement touchée

Un nouveau classement révèle que Paris est le département le plus touché par la délinquance en 2024, suivi par les Bouches-du-Rhône. La région PACA est particulièrement concernée.

Pierre Dubois
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Pierre Dubois

Journaliste spécialisé dans les questions de justice, de sécurité et les politiques publiques locales. Pierre couvre les réformes judiciaires et les initiatives sociétales qui impactent la vie des citoyens en région PACA.

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Délinquance : Paris en tête, la région PACA fortement touchée

De nouvelles données publiées en 2024, basées sur les statistiques du ministère de l'Intérieur, révèlent le classement des départements français selon leur taux de délinquance. Paris se classe en première position avec le taux le plus élevé de crimes et délits, tandis que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur place plusieurs de ses départements dans les vingt premières places, soulignant des défis sécuritaires importants sur son territoire.

Ce classement, qui s'appuie sur les chiffres du Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI), prend en compte une large gamme d'infractions, allant des cambriolages aux violences intrafamiliales, en passant par le trafic de stupéfiants.

Les points essentiels

  • Paris est le département avec le plus haut taux de délinquance, atteignant 116 faits pour 1 000 habitants.
  • Les Bouches-du-Rhône se classent en deuxième position nationale avec 80 faits pour 1 000 habitants.
  • La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est particulièrement concernée, avec tous ses départements classés dans la première moitié du classement.
  • Dans les Bouches-du-Rhône, les vols et cambriolages représentent près de la moitié (45 %) des faits recensés.

Un classement national dominé par les zones urbaines denses

Les chiffres officiels de la délinquance pour l'année écoulée confirment une tendance où les départements abritant de grandes métropoles sont les plus touchés. Sans surprise, Paris arrive en tête de ce classement national. Le département a enregistré un total de 245 200 crimes et délits.

Ce volume se traduit par un taux de criminalité particulièrement élevé. Avec 116 faits enregistrés pour 1 000 résidents, la capitale affiche un score nettement supérieur à celui des autres territoires français.

Le Top 5 des départements

  1. Paris (75) : 116,00 pour 1 000 habitants
  2. Bouches-du-Rhône (13) : 80,00 pour 1 000 habitants
  3. Seine-Saint-Denis (93) : 76,74 pour 1 000 habitants
  4. Rhône (69) : 70,45 pour 1 000 habitants
  5. Hérault (34) : 62,33 pour 1 000 habitants

Juste derrière Paris, les Bouches-du-Rhône se positionnent comme le deuxième département le plus affecté, avec un taux de 80 pour 1 000. La Seine-Saint-Denis, le Rhône et l'Hérault complètent le top 5, illustrant une concentration des problématiques de sécurité autour des grands centres urbains et de leurs périphéries.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur face à des défis sécuritaires majeurs

L'analyse des données à l'échelle régionale met en évidence une situation préoccupante en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Au-delà de la deuxième place des Bouches-du-Rhône, plusieurs autres départements de la région figurent en mauvaise posture dans ce classement national.

Les Alpes-Maritimes se classent au septième rang national. Le département enregistre un taux de 58,6 crimes et délits pour 1 000 habitants, un chiffre qui le place entre la Guadeloupe (61,97‰) et la Guyane (58,39‰).

Une délinquance généralisée sur le territoire régional

La tendance ne se limite pas aux zones les plus peuplées de la côte. Le Vaucluse et le Var apparaissent également dans le top 20, se suivant de près aux 16e et 17e places, avec des taux respectifs de 55,7 et 55,44 pour 1 000 habitants.

Même les départements alpins, moins densément peuplés, ne sont pas épargnés. Les Alpes-de-Haute-Provence se classent 29e sur 101, avec un taux de 48,19‰, et les Hautes-Alpes arrivent en 36e position avec 44,87‰. Cette répartition montre que l'ensemble de la région PACA est confronté à des niveaux de délinquance supérieurs à la moyenne nationale.

Quels sont les crimes pris en compte ?

L'analyse du SSMSI repose sur une variété d'indicateurs pour évaluer la sécurité d'un territoire. Les critères incluent les cambriolages, les agressions physiques, le trafic de stupéfiants, les dégradations volontaires, les escroqueries ainsi que les violences intrafamiliales. Cette approche permet d'obtenir une vision globale des actes malveillants subis par la population.

Analyse de la criminalité dans les Bouches-du-Rhône

Pour comprendre la situation spécifique des Bouches-du-Rhône, il est nécessaire d'examiner la nature des infractions commises. Selon les données, les atteintes aux biens pèsent lourdement dans la balance.

Les vols et les cambriolages constituent la part la plus importante des faits recensés, représentant environ 45 % du total des crimes et délits dans le département. Cette prédominance des larcins et des effractions est un facteur clé du mauvais classement du territoire.

Après les atteintes aux biens, d'autres formes de délinquance sont également très présentes. Le trafic et l'usage de stupéfiants, ainsi que les violences physiques, complètent le trio de tête des infractions les plus courantes autour de Marseille et d'Aix-en-Provence.

Ensemble, ces trois catégories (vols/cambriolages, stupéfiants, violences physiques) représentent plus des deux tiers de l'ensemble des faits répertoriés dans les Bouches-du-Rhône.

Cette concentration de certains types de délits suggère des problématiques spécifiques au territoire, qui nécessitent des réponses ciblées de la part des pouvoirs publics et des forces de l'ordre pour améliorer la sécurité des habitants.