Une journée de mobilisation sociale est prévue ce jeudi 18 septembre sur la Côte d'Azur, entraînant des perturbations significatives dans plusieurs secteurs clés. Les transports en commun, les établissements scolaires et les services de santé seront particulièrement affectés par ce mouvement lancé par plusieurs syndicats.
Les usagers et les parents d'élèves sont invités à anticiper leurs déplacements et à se tenir informés de l'évolution de la situation, car des ajustements pourraient être annoncés au cours de la journée.
Points Clés
- Les transports publics, notamment les bus et les trains, fonctionneront au ralenti dans les Alpes-Maritimes.
- Environ 30% des enseignants du primaire devraient être en grève, provoquant la fermeture de certaines écoles.
- Le secteur de la santé sera également touché, avec un service minimum dans les hôpitaux et une fermeture massive des pharmacies.
- Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail, des hausses de salaires et plus de moyens pour les services publics.
Transports : une circulation très difficile à prévoir
Se déplacer en transports en commun ce jeudi dans les Alpes-Maritimes s'annonce complexe. Les réseaux de bus de plusieurs agglomérations seront fortement impactés par le mouvement social.
Les réseaux de bus locaux sous tension
Dans la métropole niçoise, l'opérateur Lignes d’Azur a prévenu que son réseau pourrait connaître des perturbations tout au long de la journée. Les usagers sont invités à consulter le site internet de la compagnie pour obtenir les informations détaillées qui seront communiquées prochainement.
La situation sera encore plus critique dans l'agglomération de Sophia Antipolis, où le réseau Envibus a annoncé qu'aucun service urbain ne serait assuré. Les habitants devront trouver des solutions alternatives pour leurs déplacements.
À l'inverse, l'impact sera limité dans la région de Cannes. Le réseau de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins ne verra qu'une seule de ses lignes, la 11A, à l'arrêt. Du côté de Grasse, plusieurs lignes du réseau Sillages seront affectées. Pour le moment, aucune annonce n'a été faite concernant le réseau de transport du pays mentonnais.
Le trafic ferroviaire également perturbé
La SNCF sera aussi touchée par la grève. La CGT-Cheminots, premier syndicat de l'entreprise, a appelé à une participation massive. Selon le ministre des Transports, Philippe Tabarot, le trafic sera maintenu mais réduit.
Prévisions de trafic SNCF
- TER : 3 trains sur 5 circuleront.
- TGV : 9 trains sur 10 sont prévus.
- Intercités : Le service sera le plus affecté, avec seulement 1 train sur 2 en circulation.
Des prévisions plus précises pour chaque ligne seront communiquées par la SNCF. Il est fortement conseillé aux voyageurs de vérifier l'état du trafic avant de se rendre en gare.
Le secteur aérien largement épargné
Le transport aérien devrait fonctionner quasi normalement. Le principal syndicat des contrôleurs aériens a décidé de ne pas se joindre à ce mouvement. L'aéroport Nice Côte d'Azur a confirmé que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) n'a pas demandé de réduction du nombre de vols, contrairement à la mobilisation précédente.
L'aéroport précise toutefois que des retards ne sont pas à exclure sur certains vols. Les passagers sont encouragés à consulter le site de l'aéroport pour suivre en temps réel les informations concernant leur vol.
Éducation : des écoles fermées et des cours annulés
Le secteur de l'éducation sera également très mobilisé. L'ensemble des syndicats enseignants a relayé l'appel à la grève, ce qui entraînera des fermetures de classes et d'établissements.
Une mobilisation de moyenne ampleur
Dans les écoles primaires des Alpes-Maritimes, où les enseignants doivent déclarer leur intention de faire grève à l'avance, les premières estimations font état d'un taux de grévistes d'environ 30%.
"Pour l’instant, les remontées que nous avons dans les écoles des Alpes-Maritimes, c’est 30% de grévistes avec une quinzaine d’écoles complètement fermées sur le département. Ce sera sans doute une grève de moyenne facture pour l’enseignement."
– Gilles Jean, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU
Selon le représentant syndical, ce chiffre s'explique par une forme d'attentisme chez les salariés, liée à l'absence de gouvernement et à la récente annulation de la suppression de deux jours fériés, une mesure qui avait provoqué une forte colère.
Les revendications du monde enseignant
Malgré une mobilisation qui ne s'annonce pas massive, les syndicats espèrent peser sur les futures décisions budgétaires. Une nouvelle journée d'action pourrait être organisée en octobre.
Les principales préoccupations des enseignants
Les syndicats mettent en avant plusieurs problématiques récurrentes sur la Côte d'Azur : la question des salaires, le manque de postes qui laisse des élèves sans enseignant titulaire ou remplaçant, et les difficultés d'accueil des enfants en situation de handicap, souvent sans accompagnement suffisant.
En plus de la fermeture des classes, les parents devront faire face à des perturbations dans les services périscolaires. De nombreuses mairies ont déjà annoncé que les cantines et les accueils du matin et du soir ne pourraient pas être assurés normalement.
Santé : un secteur en souffrance
Le secteur de la santé se joint également au mouvement pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et le manque de moyens. Des préavis de grève ont été déposés dans plusieurs hôpitaux de la région.
Hôpitaux et pharmacies mobilisés
Des actions sont prévues dans les centres hospitaliers de Nice, Menton, Grasse, Antibes et Cannes. Stéphane Gauberti, représentant de la CGT au CHU de Nice, explique les raisons de cette colère.
"Nous appelons à un hôpital public digne de ce nom. Dans les Alpes-Maritimes, on n’a jamais eu des conditions de travail aussi catastrophiques avec des urgences saturées et des plannings en surchauffe."
– Stéphane Gauberti, CGT CHU de Nice
Un service minimum sera toutefois assuré. Du personnel sera réquisitionné pour garantir la prise en charge des urgences et la réalisation des interventions chirurgicales non reportables.
Le mouvement s'annonce également très suivi dans les officines. Le syndicat des pharmaciens des Alpes-Maritimes prévoit que 92% des pharmacies du centre-ville de Nice garderont leur rideau baissé. Les kinésithérapeutes sont aussi invités à fermer leurs cabinets.
Les motifs de la colère des professionnels de santé
Les pharmaciens dénoncent plusieurs problèmes qui fragilisent leur profession :
- Les pénuries récurrentes de médicaments.
- La fermeture continue d'officines, notamment en zone rurale.
- La baisse de leur rémunération sur les médicaments génériques.
Cette journée de mobilisation vise à alerter les pouvoirs publics sur la situation critique des services de santé, qui touche aussi bien les professionnels que les patients de la Côte d'Azur.