Un homme d'une cinquantaine d'années a été victime d'un arrêt cardiaque ce mardi 14 octobre 2025, en début d'après-midi, alors qu'il se trouvait sur un banc de l'avenue Thiers à Nice. L'intervention rapide et coordonnée des services de secours a permis de le réanimer sur place avant son transport à l'hôpital.
L'incident, survenu aux alentours de 15h30 sur une artère très fréquentée de la ville, a mobilisé d'importants moyens, incluant les sapeurs-pompiers, le SMUR, ainsi que les polices nationale et municipale, soulignant l'efficacité de la chaîne de survie dans une situation d'urgence absolue.
Points Clés
- Un homme de 50 ans a subi un arrêt cardiaque sur l'avenue Thiers à Nice.
- L'intervention rapide des pompiers et du SMUR a permis sa réanimation grâce à un massage cardiaque.
- La victime a été transportée en urgence à l'hôpital Arnault-Tzanck sous escorte policière.
- Cet événement met en lumière le rôle crucial de la chaîne de secours et des gestes de premiers secours.
Intervention d'urgence en plein cœur de Nice
La scène s'est déroulée en un instant ce mardi après-midi. Sur l'avenue Thiers, une artère névralgique qui borde la gare de Nice-Ville, un homme assis sur un banc s'est soudainement effondré. Des témoins ont immédiatement alerté les secours, déclenchant une opération d'urgence de grande ampleur.
Peu après 15h30, plusieurs véhicules de secours ont convergé vers le lieu de l'incident, situé à proximité du bureau de poste. Sapeurs-pompiers, une équipe du Service Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR), ainsi que des patrouilles des polices nationale et municipale ont rapidement sécurisé le périmètre pour permettre aux soignants de travailler dans les meilleures conditions.
La course contre la montre pour la réanimation
Face à une victime en arrêt cardio-respiratoire, chaque seconde est précieuse. Les équipes de secours ont immédiatement entamé un massage cardiaque, une procédure vitale pour maintenir la circulation sanguine et l'oxygénation du cerveau.
Pendant de longues minutes, les gestes précis et rythmés des sauveteurs se sont enchaînés. Le massage cardiaque, combiné à l'utilisation potentielle d'un défibrillateur, est la pierre angulaire de la réanimation. Selon les autorités sanitaires, les chances de survie diminuent de 10 % chaque minute sans ces gestes.
L'arrêt cardiaque en France
Chaque année en France, environ 40 000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque soudain en dehors d'un hôpital. Le taux de survie est actuellement inférieur à 10 %, mais il pourrait doubler, voire tripler, si plus de citoyens étaient formés aux gestes de premiers secours et si les défibrillateurs automatisés externes (DAE) étaient plus largement utilisés.
Une coordination exemplaire des services de secours
L'intervention sur l'avenue Thiers a illustré la parfaite synchronisation de ce qu'on appelle la "chaîne de survie". Cette chaîne se compose de quatre maillons essentiels :
- L'alerte immédiate des services d'urgence (composer le 15, le 18 ou le 112).
- La pratique précoce des gestes de premiers secours par les témoins.
- L'arrivée rapide des secours spécialisés pour une réanimation avancée.
- La prise en charge hospitalière dans un service adapté.
Dans le cas présent, la mobilisation conjointe des pompiers, du SMUR et des forces de l'ordre a été déterminante. La police a non seulement sécurisé la zone, mais a également préparé et facilité le transport de la victime vers l'hôpital.
Un transport sous haute sécurité
Après plusieurs minutes d'efforts intensifs, les massages cardiaques ont porté leurs fruits. Le cœur de l'homme a recommencé à battre, un premier succès crucial pour les équipes sur place. Stabilisé par l'équipe médicale du SMUR, il a été préparé pour une évacuation.
Le transport a été effectué sous escorte policière. Cette procédure est activée dans les cas d'urgence vitale pour ouvrir la voie à l'ambulance et garantir une arrivée à l'hôpital dans les délais les plus courts possibles, sans être ralenti par la circulation. Le convoi s'est dirigé vers le centre hospitalier Arnault-Tzanck, à Saint-Laurent-du-Var, un établissement reconnu pour ses services de cardiologie.
Arrêt cardiaque et crise cardiaque : quelle différence ?
Il est fréquent de confondre arrêt cardiaque et crise cardiaque (infarctus du myocarde), mais ce sont deux problèmes distincts. La crise cardiaque est un problème de circulation : une artère du cœur est bloquée, empêchant le sang d'atteindre une partie du muscle cardiaque. La personne est généralement consciente. L'arrêt cardiaque est un problème "électrique" : le cœur cesse de battre de manière inattendue en raison d'un dysfonctionnement. La personne perd connaissance et ne respire plus. Une crise cardiaque peut parfois mener à un arrêt cardiaque.
L'importance capitale des gestes qui sauvent
Cet événement rappelle à tous l'importance de la formation aux premiers secours. La survie d'une personne en arrêt cardiaque dépend en grande partie de la rapidité d'intervention des premières personnes présentes sur les lieux, avant même l'arrivée des professionnels.
"La survie après un arrêt cardiaque est une affaire collective. Le premier maillon de la chaîne, c'est le citoyen. Savoir reconnaître les signes, alerter correctement et commencer un massage cardiaque peut littéralement changer le destin d'une personne", rappelle régulièrement un porte-parole de la Fédération Française de Cardiologie.
Les gestes de base, comme le massage cardiaque et l'utilisation d'un défibrillateur, sont simples à apprendre et peuvent être pratiqués par n'importe qui. De nombreuses associations et organismes, comme la Croix-Rouge ou la Protection Civile, proposent des formations accessibles à tous.
L'intervention réussie de ce mardi à Nice est une démonstration concrète que la rapidité, la coordination et la compétence peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Elle souligne le dévouement quotidien des femmes et des hommes qui composent nos services d'urgence.