À l'approche des élections municipales de 2026 à Nice, le candidat Jean-Marc Governatori a dévoilé une stratégie de mobilité qu'il qualifie de "meilleure politique de transport municipale de France". Son plan, présenté ce mardi 28 octobre 2025, mise principalement sur le développement massif du covoiturage et des minibus pour désengorger la ville et réduire la dépendance à la voiture individuelle.
Les points clés du projet
- Création d'une application mobile de "covoiturage solidaire" pour tous les trajets locaux.
- Objectif : un point de transport accessible en moins de 5 minutes à pied pour chaque habitant.
- Critique de la politique actuelle, jugée responsable des embouteillages et de la pollution.
- Opposition au développement de la voiture électrique, au profit de carburants alternatifs.
Une alternative à la voiture individuelle
Jean-Marc Governatori, élu municipal et candidat pour la liste "Pour la qualité de vie", a présenté sa vision pour les déplacements niçois lors d'une conférence de presse dans sa permanence du boulevard Saint-Roch. Le constat de départ est simple : selon lui, la politique de transport actuelle a échoué, forçant les Niçois à utiliser leur véhicule personnel de manière excessive.
Il avance un chiffre pour illustrer son propos : quatre trajets sur cinq à Nice s'effectueraient avec une seule personne à bord. Cette situation serait la cause directe des embouteillages qui "pourrissent notre vie et polluent notre corps", a-t-il déclaré. Pour le candidat, il s'agit d'un des symboles de l'échec de l'administration de Christian Estrosi après trois mandats.
Le contexte électoral
Cette annonce s'inscrit dans le cadre de la pré-campagne pour les élections municipales prévues en 2026. Jean-Marc Governatori, soutenu par son parti Écologie au centre et par Génération animal, est l'un des premiers candidats à détailler une proposition thématique aussi structurée, plaçant la mobilité au cœur des futurs débats.
Le covoiturage comme pilier central
La proposition phare du candidat est la création d'une application mobile dédiée au covoiturage local. L'idée est de connecter en temps réel les habitants ayant besoin de se déplacer avec des conducteurs disponibles, qu'il s'agisse de particuliers, de taxis, de VTC, ou même de services associatifs et publics.
"Le Nice de Christian Estrosi, c’est beaucoup de points de deal, et pas de point de covoiturage. La puissance publique peut contribuer à faire de la voiture un moyen de transport collectif."
Le fonctionnement serait basé sur une "logique de solidarité locale". Un utilisateur renseignerait sa destination et son heure de départ, et l'application enverrait une alerte aux "offreurs" potentiels se trouvant sur un trajet similaire. Le modèle économique reposerait sur une combinaison de contributions des utilisateurs et de subventions municipales ou associatives.
Comment fonctionnerait l'application ?
- Un citoyen exprime un besoin de déplacement (destination, heure).
- L'application génère une alerte envoyée aux conducteurs compatibles.
- Le système intègre des conducteurs privés, des taxis, des VTC et des services publics.
- Le financement serait partagé entre les utilisateurs et des subventions.
Des choix technologiques à contre-courant
Au-delà du covoiturage, le plan de Jean-Marc Governatori se distingue par des prises de position technologiques marquées. Il préconise par exemple le développement de bus articulés en site propre, qu'il juge "plus flexibles que le tramway" pour mailler le territoire de la métropole.
Plus surprenant, le candidat écologiste se positionne fermement contre le développement de la voiture électrique. Il lui préfère une approche axée sur la modification des motorisations thermiques existantes pour les adapter à des carburants dits de troisième génération.
Qu'est-ce qu'un carburant de troisième génération ?
Il s'agit de biocarburants produits à partir de matières premières qui n'entrent pas en compétition avec les cultures alimentaires. Jean-Marc Governatori cite notamment la biomasse ou les algues comme des pistes pour produire un carburant qui n'émettrait plus de CO2, selon ses dires.
Cette vision vise à transformer le parc automobile existant plutôt qu'à le remplacer massivement par des véhicules électriques, dont la production et le recyclage des batteries posent d'autres défis environnementaux. L'objectif final reste de proposer une solution de transport à chaque Niçois dans un rayon de cinq minutes à pied de son domicile, et ce, dès la deuxième année d'un éventuel mandat.





