À l'approche des élections municipales de 2026 à Nice, le candidat écologiste Jean-Marc Governatori a précisé sa stratégie d'alliances. Lors de l'inauguration de sa permanence de campagne dans le quartier Riquier, il a tendu la main à Europe Écologie Les Verts (EELV) tout en rejetant catégoriquement toute union avec des partis de gauche comme La France Insoumise, le Parti Socialiste ou le Parti Communiste.
Points Clés
- Jean-Marc Governatori se positionne comme un candidat de « l'écologie au centre » pour les élections municipales de 2026 à Nice.
- Il se dit ouvert à une alliance avec Europe Écologie Les Verts (EELV) mais refuse toute collaboration avec LFI, le PS et le PCF.
- Le candidat rejette le principe du « front républicain » et affirme qu'il maintiendra sa liste au second tour, même en cas de duel entre Christian Estrosi et Éric Ciotti.
- Son objectif est d'atteindre au moins 10 % des voix au premier tour pour se qualifier pour le second, dans un contexte de division des listes écologistes.
Un positionnement centriste affirmé
Jean-Marc Governatori, conseiller municipal d'opposition, a officiellement lancé sa campagne pour la mairie de Nice. En inaugurant son local dans le quartier Riquier, il a exposé une ligne politique claire : incarner une écologie indépendante des partis traditionnels de gauche.
Il se démarque ainsi des autres listes écologistes, notamment celle de Juliette Chesnel-Le Roux, qui a été investie par EELV et s'est alliée avec le Parti Socialiste et le Parti Communiste. Pour M. Governatori, cette distinction est fondamentale. « Les autres sont de gauche et voter à gauche ne sert à rien », a-t-il déclaré, considérant que sa liste est la seule véritablement écologiste en lice.
Cette stratégie vise à attirer un électorat qui se reconnaît dans les préoccupations environnementales sans adhérer aux programmes des partis de gauche.
Le paysage politique niçois
La scène politique à Nice est actuellement dominée par deux figures majeures de la droite : le maire sortant Christian Estrosi et le député Éric Ciotti. L'enjeu pour les autres candidats est de parvenir à exister et à se qualifier pour le second tour face à ce duel annoncé.
La question cruciale des alliances
Face à la fragmentation du vote écologiste, avec au moins trois listes annoncées, la question des alliances est centrale. Jean-Marc Governatori a posé des conditions strictes pour toute discussion. Il se dit « ouvert à EELV, mais pas avec les autres ».
Il a confirmé avoir des « échanges réguliers » avec des membres d'Europe Écologie Les Verts, le parti qui l'avait soutenu lors des élections de 2020. Cependant, son intransigeance envers les alliés de gauche de Juliette Chesnel-Le Roux (PS et PCF) rend pour l'instant un accord complexe.
« Je suis opposé au front républicain donc on ne retirera pas notre liste en cas de duel Estrosi - Ciotti. »
Un refus du front républicain
La position la plus tranchée de Jean-Marc Governatori concerne la stratégie du second tour. Il rejette fermement le concept de « front républicain », qui consiste à se désister pour empêcher l'élection d'un candidat considéré comme extrémiste.
Il est persuadé que les listes de gauche, si elles se qualifient, « se retireront pour faire barrage à Éric Ciotti ». Il assure que ce ne sera pas son choix. Cette posture vise à garantir à ses électeurs que leur vote ne sera pas reporté sur un autre candidat au second tour, une stratégie qu'il espère payante pour consolider sa base.
Rappel des résultats de 2020
Lors des dernières élections municipales, la liste de Jean-Marc Governatori avait réalisé les scores suivants :
- Premier tour : 11,30 % des voix.
- Second tour : 19,30 % des voix, se classant en troisième position derrière Christian Estrosi (59,30 %) et Philippe Vardon (RN, 21,39 %).
Objectif : le second tour
Conscient de la division du camp écologiste, Jean-Marc Governatori a revu ses ambitions à la baisse par rapport à son score de 2020. Il a confié à la presse que son principal objectif était d'assurer sa présence au second tour.
« Faire 10 % et accéder au second tour, ce serait bien », a-t-il admis. Ce seuil est le minimum requis pour pouvoir se maintenir au second tour d'une élection municipale en France. Atteindre ce score lui permettrait de peser dans l'entre-deux-tours et de défendre son projet pour Nice.
La multiplication des candidatures écologistes représente un défi majeur. Outre sa propre liste et celle de Juliette Chesnel-Le Roux, une troisième liste menée par Hélène Granouillac est également annoncée. Cette dispersion des voix pourrait compliquer l'atteinte du seuil des 10 % pour chacun des candidats.
La campagne qui s'ouvre s'annonce donc décisive pour Jean-Marc Governatori, qui doit convaincre les électeurs niçois que son « écologie au centre » est la seule voie viable entre les blocs traditionnels.