Une altercation verbale particulièrement virulente a éclaté entre Christian Estrosi, maire de Nice, et Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, dans un restaurant prisé de la ville le mercredi 22 octobre 2025. L'échange, qui a failli dégénérer en confrontation physique, s'est déroulé devant les autres clients de l'établissement.
La scène s'est produite au restaurant La Petite Maison, un lieu connu pour accueillir une clientèle huppée. Les deux hommes politiques, anciens membres du gouvernement d'Emmanuel Macron, ont échangé des propos acerbes qui ont rapidement fait monter la tension.
Points clés de l'incident
- Une altercation a eu lieu entre Christian Estrosi et Éric Dupond-Moretti le 22 octobre 2025.
- L'incident s'est produit dans le restaurant La Petite Maison à Nice.
- Des insultes et des menaces physiques ont été échangées entre les deux hommes.
- Le conflit semble lié à des déclarations politiques antérieures de M. Dupond-Moretti.
Le déroulement de la soirée
L'atmosphère d'une soirée ordinaire dans un restaurant niçois a été brusquement interrompue par un échange houleux. Selon des témoins de la scène, Christian Estrosi se serait approché de la table où dînait Éric Dupond-Moretti, accompagné d'amis.
Le maire de Nice, qui prépare sa candidature pour les élections municipales de 2026, aurait initié la confrontation en s'asseyant à la table de l'ancien Garde des Sceaux, lançant une première pique : « Ici, je suis avec de vrais amis… ».
Un contexte politique tendu
Cette altercation intervient dans un climat politique déjà tendu entre les deux personnalités. Quelques semaines plus tôt, le 8 octobre 2025, Éric Dupond-Moretti avait qualifié Christian Estrosi de « pire courtisan que j’ai jamais rencontré » sur la chaîne BFM TV. Cette déclaration faisait suite à la suggestion du maire de Nice que le président Emmanuel Macron devrait démissionner.
Des insultes et des menaces
La conversation a rapidement tourné à l'invective. M. Estrosi se serait moqué de la carrière de comédien récemment entamée par l'ancien avocat, le qualifiant d'« espèce d’intermittent du spectacle ».
La réplique d'Éric Dupond-Moretti, Niçois d'origine, a été tout aussi cinglante :
« Toi, tu n’es pas un intermittent de la connerie. »
La tension est montée d'un cran lorsque le maire de Nice, visiblement furieux, se serait levé en menaçant directement son interlocuteur. « Je vais t’en coller une », aurait-il lancé, provoquant une réponse immédiate de l'ancien ministre : « On sort si tu veux. »
Une menace surprenante
La confrontation s'est achevée sur une note particulièrement dure de la part de Christian Estrosi. Faisant référence aux mesures d'éloignement du territoire, il aurait déclaré à Éric Dupond-Moretti : « Tu seras bientôt OQTF à Nice. » Une déclaration choc, utilisant le sigle d'« Obligation de Quitter le Territoire Français » à l'encontre d'un citoyen français et ancien ministre.
Un conflit aux racines politiques
Cette violente dispute publique ne sort pas de nulle part. Elle semble être le point culminant de désaccords politiques exprimés publiquement. La critique acerbe de M. Dupond-Moretti à l'égard de M. Estrosi début octobre a clairement laissé des traces.
L'ancien ministre de la Justice réagissait alors à la prise de position du maire de Nice, qui avait publiquement invité le Président de la République à envisager une démission. Cette suggestion avait été perçue par certains comme une manœuvre politique à l'approche des futures échéances électorales, une interprétation qui a sans doute alimenté la critique de M. Dupond-Moretti.
Silence des entourages
Malgré la nature publique de l'incident et la gravité des propos échangés, les équipes des deux protagonistes ont pour l'instant choisi de ne faire aucun commentaire. Sollicités pour une réaction, les entourages de Christian Estrosi et d'Éric Dupond-Moretti n'ont pas donné suite.
Ce silence laisse le champ libre aux interprétations sur les conséquences politiques de cet affrontement. Pour Christian Estrosi, en pleine préparation de sa campagne pour un nouveau mandat à la mairie de Nice, cet épisode pourrait marquer les esprits. L'image d'un maire perdant son sang-froid en public pourrait être exploitée par ses adversaires politiques dans les mois à venir.





