Des travaux d'aménagement d'une piste cyclable à l'entrée de Saint-André-de-la-Roche, près de Nice, provoquent d'importants embouteillages depuis début septembre. Le chantier, qui réduit temporairement le nombre de voies de circulation, impacte fortement le quotidien de milliers d'automobilistes venant des vallées, avec des temps de trajet multipliés.
La Métropole Nice Côte d'Azur, en charge du projet, a initié ces travaux dans le cadre de son Plan Vélo. Prévu pour s'achever à la fin de l'année, l'aménagement vise à améliorer la sécurité des cyclistes et des piétons, mais la phase actuelle de construction génère une congestion quasi-permanente aux heures de pointe.
Points Clés de la Situation
- Cause : Un chantier pour une piste cyclable a réduit le nombre de voies de trois à une seule dans le sens descendant vers Nice.
- Conséquence : Des embouteillages massifs se forment chaque matin, affectant les habitants de Saint-André-de-la-Roche, Tourrette-Levens et Levens.
- Impact : Les temps de trajet sont considérablement allongés, certains passant de 20 minutes à plus d'une heure.
- Réponse des autorités : Des ajustements des feux de signalisation et une présence policière ont été mis en place pour fluidifier le trafic.
- Avenir : La mairie confirme que le retour à trois voies de circulation est prévu à la fin des travaux, fin 2025.
Le calvaire quotidien des usagers de la route
Pour les habitants des communes environnantes qui se rendent à Nice chaque jour pour le travail ou les études, la situation est devenue extrêmement difficile. La réduction des voies sur un axe majeur a transformé le trajet matinal en une véritable épreuve de patience.
De nombreux témoignages d'automobilistes excédés circulent sur les réseaux sociaux. Josiane Cesari, une habitante de Tourrette-Levens, décrit une situation "infernale". Elle explique que "tous les matins, il y a de gros bouchons à la sortie de Saint-André-de-la-Roche pour aller vers Nice parce qu’on est passé de trois voies à une seule".
Des temps de trajet qui explosent
Les conséquences de cette congestion sont concrètes et mesurables. Des trajets qui prenaient habituellement moins de 30 minutes peuvent désormais dépasser l'heure. Virginie, une autre résidente, rapporte avoir mis "une heure pour aller à l’hôpital Pasteur au lieu de 15-20 minutes".
Ces retards affectent tous les aspects de la vie quotidienne. Des parents de lycéens s'inquiètent des retards répétés de leurs enfants en cours, notamment ceux qui dépendent des transports en commun, eux-mêmes bloqués dans le trafic.
Changement d'habitudes forcé
Face à ces difficultés, de nombreux conducteurs sont contraints de modifier leurs habitudes. Carole, enseignante à Nice, raconte : "Ce matin, je suis partie à 6 h 49 précisément. J’ai trouvé qu’il y avait relativement plus de voitures que d’habitude à cette heure-là, cela montre que les gens anticipent et partent plus tôt." D'autres, comme Caroline venant de Levens, optent pour des itinéraires alternatifs plus longs, comme "faire le tour par Falicon".
Un projet d'aménagement jugé nécessaire
Malgré les désagréments importants, les autorités locales soulignent l'importance de ce chantier pour la sécurité et la mobilité douce. Le projet est mené par la Métropole Nice Côte d'Azur dans le cadre de son Plan Vélo, qui vise à développer les infrastructures cyclables sur le territoire.
Sécurité et embellissement de l'entrée de ville
L'objectif principal est la création d'une piste cyclable sécurisée et d'un trottoir. Ces aménagements permettront aux piétons de rejoindre en toute sécurité la future ligne de tramway et d'améliorer le cadre de vie à l'entrée de la commune.
"Ces travaux sont importants", affirme Jean-Jacques Carlin, le maire de Saint-André-de-la-Roche. Il précise que le projet inclut également un volet d'embellissement de l'entrée de la ville.
Le chantier doit se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2025. La mairie insiste sur le fait que la gêne occasionnée est temporaire et que les bénéfices à long terme seront significatifs pour tous les usagers.
La réponse des mairies face au mécontentement
Conscientes de la frustration des habitants, les municipalités de Saint-André-de-la-Roche et des communes voisines ont pris des mesures pour tenter d'atténuer l'impact des travaux sur la circulation.
Ajustements techniques et présence sur le terrain
Jean-Jacques Carlin, le maire de Saint-André-de-la-Roche, a détaillé les premières actions mises en œuvre pour améliorer la fluidité du trafic. "Le cycle des feux a été modifié afin de fluidifier la circulation et la police municipale est présente sur place le matin", a-t-il expliqué.
En complément, une solution technique est à l'étude. "Un feu clignotant sera installé très prochainement pour les véhicules qui iront directement vers l’avenue Joseph-Raybaud", ajoute le maire, tout en reconnaissant que ces mesures ne résoudront pas entièrement le problème.
Clarification sur l'avenir de la voirie
Une des principales inquiétudes des riverains concernait la pérennité de la réduction du nombre de voies. Le maire a tenu à rassurer la population sur ce point : à l'issue du chantier, la configuration initiale sera restaurée. "On retrouvera bien les trois voies descendantes et la voie unique montante comme avant", a-t-il confirmé. Il a également précisé que des places de stationnement seraient de nouveau disponibles.
Une communication entre élus
La problématique dépasse les frontières de Saint-André-de-la-Roche. Bertrand Gasiglia, maire de Tourrette-Levens, a confirmé avoir reçu de nombreuses plaintes de ses administrés. Il s'est entretenu avec son homologue pour aborder la situation.
"Ce qui a affolé certains c’était de penser qu’il n’y aura plus qu’une seule voie à l’issue des travaux, ce n’est pas le cas", a-t-il déclaré, relayant le message rassurant de la municipalité de Saint-André. Il a conclu en rappelant que "ces aménagements doivent être réalisés et bénéficieront à tous".